ENGAGEMENT /

« Rien n’est impossible à qui sait s’en donner les moyens »

Le mot pour qualifier son mandat

« La force du collectif. J’ai vraiment pris conscience de ce que représente la FDSEA : un réseau que nous ont légué les anciens, un outil de proximité qui porte la voix des agriculteurs de tous les territoires, de toutes les filières. En tant que président, j’ai essayé de faire en sorte que chacun puisse faire entendre sa voix au sein du syndicat, de manière à ce que, malgré nos différences, nous parvenions toujours à prendre des décisions pour le bien de tous. C’est en associant les qualités de chacun qu’on parvient à faire des choses. »

Son principal regret

« J’ai évidemment des regrets, mais une amertume toute particulière face à la fracture que l’on peut ressentir entre le monde agricole et la société. Auparavant, nos difficultés étaient avant tout économiques mais aujourd’hui, les agriculteurs sont aussi affectés moralement par le sentiment d’être mal-aimés de leurs concitoyens, de n’être plus compris. Cela suscite un profond malaise parmi le monde agricole, et bouscule notre rôle de syndicat. Face à cela, il nous faut revoir notre communication, promouvoir notre image, nous qui étions jusqu’ici plutôt dans la discrétion. »

La leçon qu’il tire de son mandat

« Que rien n’est impossible à qui sait s’en donner les moyens. C’est la leçon que je tire notamment de notre mobilisation lors de la redéfinition de la carte des zones défavorisées simples. Par notre travail collectif, avec les élus, les services de l’État et l’ensemble des agriculteurs, nous avons su faire bouger les lignes. Nous avons su démontrer que notre combat était juste et sincère, et ainsi pu faire infléchir les décisions au plus haut niveau de l’État. C’est là une vraie spécificité de l’Ardèche. »

Propos recueillis par M.C.

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