DOSSIER SPÉCIAL RENTRÉE AGRICOLE
Alimentation : des espèces fourragères adaptées à chaque modèle d’élevage

ÉLEVAGE / Alors que la diversité du monde agricole n’est plus à démontrer, les élevages français doivent, dans chaque région, s’adapter aux situations : climat, fertilité des sols, altitude, structures foncières, etc. Pour répondre à ces différents contextes, et notamment à la multiplicité des races d’herbivores, les éleveurs peuvent s’appuyer sur un large panel d’espèces fourragères sélectionnées en fonction de leurs performances.

Alimentation : des espèces fourragères adaptées à chaque modèle d’élevage
Pâturées ou fauchées, les légumineuses sont toujours appréciées. ©Gnis

Une agriculture diversifiée. C’est ce qui fait la richesse du monde agricole en France. Pour autant, les différents types d’élevages, intensifs ou extensifs, auxquels on rajoute les techniques culturales propres à chacun (agriculture biologique, agriculture de conservation des sols, mesures agroenvironnementales) et la diversité des sols, réclament une certaine réflexion sur le type d’espèces fourragères à cultiver.

Ce sujet a fait l’objet d’un communiqué de presse publié début juillet par le groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis), dans lequel il est rappelé que « 20 espèces et plus de 700 variétés sont mises à la disposition des éleveurs et ont été sélectionnées pour leur adaptabilité et leurs performances ». Ainsi, pour répondre à toutes ces attentes, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de toutes les espèces et de leur variabilité intra spécifique. On parle alors de biodiversité domestiquée, qui s’enrichit au fil du temps grâce au travail des sélectionneurs qui répond aux besoins et exigences du futur.

Pour répondre à la diversité des élevages…

Ces semences, qui présentent toutes les garanties génétiques et sanitaires pour l’utilisateur, reposent sur trois critères primordiaux : productivité, valeur alimentaire et appétence. Dans ce cas, la sélection a déjà permis d’estomper des défauts comme la vitesse de montaison chez le dactyle ou la rigidité des feuilles de la fétuque élevée. « Avant d’être mise sur le marché, chaque variété est testée pendant trois ans dans différentes zones géographiques : nord de la France, bordure maritime, l’ouest, zone d’altitude, zone continentale. Ces trois années d’observation permettent d’établir le comportement spécifique de la variété », indique le Gnis.

L’ensemble de ces informations sont ensuite communiquées sur le site herbe-book, une base de données en ligne présentant chaque variété fourragère inscrite au Catalogue français depuis 2000 ainsi que leurs notations calculées par le groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences (GEVES). En tenant compte des différents critères évoqués dans cette base de données, il convient ainsi aux éleveurs, voire aux conseillers des chambres d’agriculture, d’analyser quelle serait la variété la mieux adaptée au profil de l’exploitation et/ou du département.

Amandine Priolet

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Association dacytle luzerne. ©Gnis