INNOVATION
Signalement Tique, l'application de recherche collaborative

Lancé en 2017 par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), CiTIQUE est un programme de recherche participative visant à mieux connaître l'écologie des tiques et des maladies qu'elles transmettent.

Signalement Tique, l'application de recherche collaborative
Signalement Tique, l'application lancée dans le cadre du projet CiTique de l'Irae. ©CiTique

Après avoir téléchargé l’application Signalement Tique, disponible sur App Store et Google Play, l'utilisateur peut, en quelques clics, signaler les piqûres de tiques dont lui, ses proches ou ses animaux ont été victimes. Une fois le signalement réalisé, il peut ensuite envoyer la tique au centre Inrae Grand Est-Nancy pour compléter la tiquothèque du programme. D’ici peu, il pourra également suivre l'évolution des signalements de piqûres dans son département. À toutes les étapes, l’application fait travailler ensemble citoyens et chercheurs. Plusieurs projets de recherche comme Smartick s’appuient sur les données recueillies dans le cadre du programme CiTIQUE pour en savoir plus sur la présence de la tique en France et recenser le profil des paysages, de la météo du lieu et du moment où est signalée chaque piqûre. Depuis le début de l’année, CiTIQUE recherche de nouveaux bénévoles acceptant de prêter leur boîte aux lettres pour en faire des points de dépôt pour les tiques piqueuses collectées dans le cadre du programme. Le bénévole doit seulement s’engager à stocker dans de bonnes conditions les tiques et à les envoyer au centre de recherche de l’Inrae tous les deux ou trois mois.

Le Grand Est s’implique

Le projet TIQUoJARDIN s’inscrit dans le cadre du programme CiTIQUE. Il est coordonné par l’équipe SEPIAS du laboratoire de la rage et de la faune sauvage de l’Anses et par une équipe du laboratoire Tous Chercheurs de l’UMR IAM de l’Inrae et du CPIE Nancy Champenoux. Il invite les habitants de Meurthe-et-Moselle ayant un jardin d’au moins 100 m2 à rechercher les tiques chez eux jusqu’au 11 juillet prochain. « Jusqu’à 47 % des signalements de morsures de tiques pendant le 1er confinement venaient des jardins privés », explique Jonas Durand, ingénieur sur le programme CiTIQUE. Ce constat a renforcé la volonté des équipes de recherche de mieux connaître les risques liés à la présence de tiques dans les jardins, à comprendre les caractéristiques de ces jardins et à identifier si ces tiques sont porteuses d’agents pathogènes. Grâce à un kit de prélèvement transmis aux foyers de la ville de Nancy et des communes voisines, plus de 200 jardins vont être investigués, selon un protocole bien défini. L’ensemble des résultats sera mis à disposition de la communauté scientifique nationale et internationale ainsi que des citoyens, comme pour tous les résultats issus du programme de recherche participatif.

PG et AP