CAMPAGNOL TERRESTRE
« Lutter collectivement est le seul moyen de s’en sortir »
Dans le cadre d’un programme de lutte du FMSE1, les agriculteurs peuvent demander des indemnisations pour les coûts engendrés par la lutte contre le campagnol terrestre en prairie. Les agriculteurs doivent pour cela s’engager dans des contrats de lutte.
Le FMSE peut indemniser jusqu’à 75 % des dépenses de piégeage (pièges, appâts secs, Ratron GW), le gazage au générateur de PH3 (matériel, temps passé à l’application), la destruction mécanique des galeries par le travail au sol (décompacteur, pulvériseur, charrue, nombre d’hectares travaillés), et l’installation de perchoirs ou nichoirs dans les parcelles. Il est aussi possible de financer un prestataire de service (groupement d’employeur, Cuma…) pour la mise en œuvre de ces moyens de lutte. « Ce programme d’aide est doté d’1,12 million d'euros (M€) pour la région Auvergne Rhône-Alpes en 2021, soit une moyenne de 1500 € par exploitation », souligne Joël Limouzin, président du FMSE.
Ces aides s’adressent aux agriculteurs ayant cotisé au FMSE, et qui s’engagent dans un contrat de lutte contre le campagnol de 5 ans avec le réseau Fredon. La présence des campagnols dans leur secteur doit être attestée par la Fredon ou par un arrêté préfectoral. Les frais engagés doivent être justifiés par des factures acquittées, et toutes les applications des produits doivent être inscrites dans le registre de traçabilité phytosanitaire.
Encore récents en Ardèche, ces contrats de lutte ont déjà fait leur preuve dans le Cantal où 800 contrats ont été signés. « Attention : ce programme n’indemnise pas les dégâts engendrés par le campagnol, mais bien les frais liés à la lutte, rappelle Joël Limouzin. Il ne prend pas non plus en charge les dépenses de re-semis. »
Le président du FMSE insiste : « Il faut que les éleveurs s’engagent rapidement et massivement dans ces contrats. S’il y a des réticents, ils finiront par se joindre à la lutte en constatant les résultats. La lutte collective est le seul moyen de s’en sortir, allons-y ! »
Informations : [email protected] ou 04 75 29 56 13
Mylène Coste