CINÉMA

Les Sentiers du doc, des projections dans toute l'Ardèche jusqu'à la fin du mois !

Dans une banlieue industrielle, deux usines se font face : une ancienne papeterie fermée depuis peu, qui fait l’objet d’un projet de renouvellement urbain et économique, et, de l’autre côté de la rue, une forge d’aluminium qui semble être l’incarnation chancelante d’un monde industriel à l’agonie. Dans ce territoire incertain, quel avenir se dessine ? À travers ces deux espaces aux lumières et aux bruits si différents, After Work fait le portrait d’un monde du travail en pleine mutation.

Ayant récemment quitté la Syrie, Gevar vient de s’installer dans une banlieue de Reims avec sa compagne et son fils. Il a décidé de louer une parcelle dans un jardin communautaire pour y entretenir un potager. Sur le petit balcon de son appartement, il cultive soigneusement des plants de pastèques, de courgettes et d’aubergines avant de les transférer dans son jardin. Pendant quatre saisons, Gevar apprend à cultiver cette terre pour que ses plants et lui prennent racine dans ce nouvel endroit.

Jeune espoir du MMA (Mixed Martial Arts), Khavaj a fui la Tchétchénie lorsque son frère a découvert son homosexualité et promis de le tuer, sous la pression des persécutions du régime de Kadyrov. Arrivé à Bruxelles, devenu mutique face au choc de l’exil, les seuls liens qu’il garde avec la Tchétchénie sont les messages vocaux que lui envoie sa mère. Le film dépeint les premiers mois de Khavaj en Belgique où, en vivant dans l’anonymat le plus total pour échapper à la diaspora tchétchène, il va tenter de construire une nouvelle identité.

Une rencontre avec quatre personnages qui vivent entre raison et déraison. Considérés comme « fous » par la société,  ils habitent néanmoins en ville, à Marseille. Entre des périodes d’hospitalisation, ils tentent de s’élancer vers le monde commun. Des fuites, des arrêts, des tentatives… Lucides et sensibles, ils s’efforcent d’habiter, d’être présents, alors qu’ils sont eux-mêmes habités, étrangers, visités. Le film leur offre l’espace où révéler leur monde, et amène le spectateur à prendre conscience de la part commune entre eux et nous.