DÉPARTEMENT
10 h de travail pour toucher le RSA, la proposition d’Olivier Amrane

Parmi les axes de travail de cette rentrée, Olivier Amrane veut mettre en place des contreparties au RSA, en expérimentant une « charte des droits et des devoirs », qu’il soumettra au vote dès le mois d’octobre. 

10 h de travail pour toucher le RSA, la proposition d’Olivier Amrane
Pour cette rentrée, le président du Département s'attaque à de nombreux dossiers : rénovation du collège de Saint-Sauveur-de-Montagut, « Bonus Collégiens » pour soutenir le pouvoir d’achat des familles, revalorisation du salaire des aide-soignants…

Parmi les axes forts, Olivier Amrane compte aussi s’attaquer à l’insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en expérimentant une « charte des droits et des devoirs », qu’il soumettra au vote dès le mois d’octobre.

Le principe ? « Mettre en place des contreparties au RSA, explique-t-il. Pour en bénéficier, chaque allocataire devra effectuer 10 heures de travail par semaine, suivre une formation ou même s’engager dans une association. Ceux qui ne joueront pas le jeu seront exclus du dispositif. » Si cette proposition est acceptée, l’Ardèche sera le premier département à expérimenter un tel dispositif. Selon le président du Département, la mesure pourrait concerner environ 4000 des 6700 bénéficiaires du RSA.  « Il s’agit d’inciter les gens à repartir dans l’emploi afin qu’ils ne sombrent pas dans un chômage longue durée qui les éloignerait définitivement de l’emploi. Pour les encourager à reprendre une activité, les bénéficiaires du RSA qui signent un contrat de travail d’au moins un an recevront une prime de 200 € le premier mois. Et d’ajouter : L’insertion par le travail, ce n’est pas un gros mot ! »

M.C.

Après les incendies, replanter 10 000 arbres 
Entre Darbres et Lussas, le paysage dévasté pourrait bientôt à nouveau voir pousser des arbres

Après les incendies, replanter 10 000 arbres 

L’Ardèche a payé le prix après les incendies de cet été, avec 9 fois plus de surfaces brûlées que de moyenne. « Cela représente 1,8 M € de surcoût pour le Sdis de l’Ardèche. En lien avec les communautés de communes Berg-et-Coiron et Aubenas-Vals, qui ont connu l’un des plus gros incendies de l’été (1200 ha autour de Lussas ont brûlé), nous allons initier une démarche inédite de replantation. L’objectif est de replanter 10 000 arbres, en lien également avec la fédération des chasseurs et la Chambre d’agriculture pour le choix des essences. On étudie aussi la possibilité d’installer des agriculteurs sur certaines terres. » Le Département compte également ouvrir une plateforme en ligne « pour que les gens puissent eux aussi participer à financer la reforestation ».

« Faire confiance aux agriculteurs sur le stockage de l'eau » 

Alors que les agriculteurs ont subi de plein fouet la sécheresse et l’inflation, une aide d’urgence pourrait  être octroyée par le Département aux exploitations les plus touchées pour les aider à passer l’hiver ? Pour Olivier Amrane, c’est non : « L’an dernier, nous sommes venus en aide à près de 1000 exploitations touchées par les aléas climatiques avec des montants importants. Mais il faut qu’on sorte de cette logique de guichet d’aides, et les agriculteurs ne veulent pas des chèques. Ils veulent pouvoir vivre de leur métier, et pour cela il faut qu’on leur donne la possibilité de stocker l’eau pour ne plus se trouver aussi vulnérables. C’est l’enjeu des assises de l’eau qu’on organise en lien avec le préfet, qui a compris les enjeux et avec lequel il faut qu’on avance sur ce sujet. Surtout, il faut qu’on fasse confiance aux agriculteurs qui savent ce qu’ils font. L’objectif est que dans chaque bassin, on ait un gros projet de stockage de l’eau hivernale. Il faut aussi qu’on avance sur les dossiers qui sont bloqués depuis parfois plusieurs années. »