APICULTURE
La Région débloque 500 000 € pour venir en aide aux apiculteurs

Lors de la commission permanente du 17 décembre dernier, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a débloqué 500 000 € pour accompagner les apiculteurs du territoire. Touchés par les aléas climatiques, ces derniers ont connu d’importantes pertes l’an dernier.

La Région débloque 500 000 € pour venir en aide aux apiculteurs
Selon les estimations de la profession, la production de miel a baissé en 2021 de 70 % par rapport à une année normale. ©AT

Pour les apiculteurs de la région, les conditions météorologiques se sont révélées particulièrement défavorables à leurs activités en 2021. L’année 2021 a notamment été marquée par un important épisode de gel tardif, en avril, qui a affecté une grande partie des ressources nourrissant les abeilles. La suite de la saison s’est également caractérisée par une météo souvent défavorable, ne permettant pas aux abeilles de butiner convenablement. Conséquence directe : les apiculteurs ont été confrontés à une production quasi nulle et ont également été contraints d’augmenter leurs dépenses pour nourrir leurs colonies. Pour aider la filière apicole à surmonter ces difficultés, la Région a décidé de débloquer une enveloppe de 500 000 € qui sera attribuée à l’Association pour le développement de l’apiculture en Auvergne-Rhône-Alpes (ADA Aura). Celle-ci aura ensuite la charge de redistribuer la totalité de l’enveloppe financière aux apiculteurs concernés et éligibles à cet accompagnement.

70 % de production en moins en 2021

Selon les estimations de la profession, la production a baissé en 2021 de 70 % par rapport à une année normale. En moyenne, les charges de nourrissement des colonies ont de leur côté augmenté de 9,50 € par ruche, soit un surcoût de 3 800 € pour une exploitation moyenne. Pour les apiculteurs en agriculture biologique, la hausse s’élève même à 17,50 € ! Fragilisées, de nombreuses exploitations se trouvent aujourd’hui dans une situation financière précaire. Ces difficultés sont d’autant plus importantes pour les jeunes installés qui ne peuvent pas s’appuyer sur leurs stocks pour payer leurs investissements. Une situation qui ne devrait pas s’arranger puisque de nouvelles dépenses sont à prévoir avec l’affaiblissement des colonies dû au climat. Le remplacement des abeilles représentera notamment une nouvelle dépense importante pour les apiculteurs, dont l’activité se révèle essentielle à la préservation de la biodiversité et au développement agricole de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pierre Garcia