SÉCHERESSE
Calamités agricoles : le calendrier s’accélère

Afin d’évaluer les dégâts engendrés par la sécheresse en Ardèche, des missions d’enquête départementales se tiendront dans les prochains jours dans tout le département. Pour les pertes sur fourrage, une avance pourrait être versée dès le mois de novembre, a annoncé le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.

Calamités agricoles : le calendrier s’accélère
Dès le mois de juin, les prairies étaient en souffrance. Le manque de fourrage a obligé les éleveurs à puiser dans les stocks qui étaient prévus pour l'hiver.

Après un été marqué par la sécheresse et des températures record, c’est l’heure du bilan. Fourrager, d’abord, puisque la sécheresse persistante a fortement impacté la récolte de fourrage, et contraint les éleveurs, dans tout le département, à puiser dans les stocks. « Pour réaliser ce bilan fourrager au plus juste, nous avons lancé un questionnaire aux éleveurs et espérons avoir le plus de retours possibles », explique Fabien Clavé, directeur du service agricole à la DDT.

Outre le fourrage, la majorité des cultures ont été impactées par la sécheresse : pertes de récoltes en oléiculture et maraîchage, mais également pertes de fonds en vignes et arboriculture sont identifiées dans certains secteurs. 

Concernant le calendrier, c’est encore flou. Quatre missions d’enquête sont prévues courant octobre et début novembre, dans les zones nord, centre, montagne et sud Ardèche. L’objectif : un passage en comité départemental d’expertise le 22 novembre. Viendra ensuite l’étape du comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA), qui doit trancher début janvier. 

Marc Fesneau s’engage sur des avances

Toutefois, lors du Sommet de l’élevage mardi 4 octobre, Marc Fesneau a accéléré le tempo en annonçant la tenue d’un CNGRA dès le 18 octobre. Le ministre de l’Agriculture s’est également engagé sur une avance versée aux éleveurs dès début novembre, et un solde versé fin décembre pour « la première fournée ». Cette accélération concerne l’Ardèche, la Lozère, le Rhône, la Haute-Loire, la Loire, l’Aveyron, le Cantal, le Lot et une partie du Puy-de-Dôme. 

Quid de la méthode ?

Reste à savoir comment ces annonces se concrétiseront… et sur quel outil le ministre compte s’appuyer. Si les cartes satellites produites par Airbus permettent d’aller plus vite, elles ne collent pas toujours à la réalité et ne sauraient remplacer les missions d’enquête sur le terrain. Affaire à suivre…

M.C.