Installée à Sarras, en Nord Ardèche, la start-up Estampille commercialise sa première gamme de cosmétiques fabriqués à partir de résidus vinicoles. Zoom sur cette initiative originale.
Elle fabrique des cosmétiques d'origine naturelle à 99 %, à partir de bio-déchets. Et cet été, la start-up ardéchoise Estampille "prend de la bouteille" en lançant une nouvelle gamme de savons, huiles et crèmes réalisés à partir de résidus vinicoles (40 % minimum).
« Le marc de raisin, les lies de vins, et bourbes ont d’incroyables propriétés. Ces bio-déchets sont de puissants antioxydants naturels qui aident à combattre le vieillissement cutané, les agressions extérieures et qui tonifient la peau » explique Lydie Thomé, spécialiste en biologie végétale et co-fondatrice d'Estampille.
Une alternative pour les vignerons
« Dans le domaine du vin, les exploitants ont l’obligation de traiter leurs déchets en les livrant aux distilleries ou à des transformateurs pour de la méthanisation, des épandages ou du compostage », explique Eloise Tournilhac, co-fondatrice d’Estampille. Autorisation des douanes en poche, Estampille récupère gratuitement ces déchets auprès de trois domaines en agriculture biodynamique ou biologique (deux sur Tain-l’Hermitage et un proche de Lyon) et les tranforme en produits cosmétiques. « C'est une démarche d'up cycling (économie circulaire), valorisante pour les viticulteurs et vecteur d'une économie durable. » Estampille, propose de valoriser ses fournisseurs dans un souci de co-développement. Elle souhaite notamment proposer des partenariats plus poussés sous la forme de contrats de co brending, pour associer les vignerons en amont, dans la recherche et développement et la phase de mise aux point de nouveaux produits issus de leurs déchets.
Une gamme autour des déchets de la bière et du chocolat mijote dans le chaudron d'Estampille. Affaire à suivre...
