CHRONIQUE OVINE
L’allaitement artificiel est-il toujours rentable ?

Laurence Sagot, Institut de l’élevage-Ciirpo
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Avec l’augmentation de la poudre de lait, élever des agneaux « au biberon » est une technique qui reste intéressante. 

L’allaitement artificiel est-il toujours rentable ?
Avec l’augmentation des aliments, il faut compter 75 € de charges alimentaires pour un « biberon ». ©Ciirpo

Il faut compter environ 15 kg de poudre de lait par agneau pour un sevrage à partir de 35 jours soit 40 €. À cela, il faut ajouter environ 100 kg d’aliment, soit 33 €. Avec la paille et les traitements (vaccins, antiparasitaire…), le coût est de l’ordre de 75 à 80 € par animal sans compter le travail ni l’amortissement de la louve (compter de 1 300 à 4 000 € selon le modèle). Mais cet intérêt reste soumis à la condition d’un faible taux de mortalité des agneaux. Et pour y parvenir, plusieurs conditions sont nécessaires.

Limiter la mortalité

La première condition reste la tétée incontournable du colostrum. La concentration du lait est un autre élément clé de la réussite avec 200 g d’aliment d’allaitement par litre d’eau sauf indication particulière du fabricant. Après une température de dilution du lait comprise entre 55 et 65 °C, celle de la buvée ne doit pas dépasser 40 °C. De plus, l’hygiène doit être irréprochable : louve, biberon… Enfin, les agneaux sevrés à partir de 35 jours et 13 kg doivent disposer de concentrés et de paille à volonté avant le sevrage.

Pour en savoir plus, une fiche technique « Les règles de base de l’allaitement artificiel » et deux vidéos « Des agneaux élevés à la louve en bonne santé » sont à votre disposition sur idele.fr et inn-ovin.fr.

Laurence Sagot, Institut de l’élevage-Ciirpo