Chaque année, 1 530 personnes reçoivent l’Ordre du mérite agricole en France. Pour Michel Bellier, décoré chevalier l’an dernier, il s’agissait d’une grande première.
Président de la cave Costebelle et vice-président du Scellier des Dauphins, le viticulteur de 58 ans a été contacté au printemps par René Rosaz, président d’honneur de l’Amoma, l'association des membres de l'ordre du Mérite agricole, dans la Drôme. « À la suite d’une assemblée générale, il en a profité pour me proposer de porter ma candidature à l’ordre du Mérite agricole. Je n’ai pas hésité longtemps avant d’accepter, cela représente un honneur d’être proposé et j’aurais presque trouvé indélicat de ma part de dire non. Mon travail, c’est l’engagement d’une vie et cela fait toujours plaisir d’être reconnu par ses pairs », raconte-t-il.
Une distinction très honorifique
Un parcours qui fait écho à celui de Sylvie Chevrol, vigneronne de 60 ans installée en Crozes-Hermitage depuis 1988 et présidente des Vignerons indépendants de la Drôme. Après avoir déjà obtenu le grade de chevalier de l’ordre du Mérite agricole il y a près de dix ans, Sylvie Chevrol s’est logiquement vu proposer le grade d’officier en 2020. « Cette récompense représente une distinction très honorifique même si ce n’est pas une fin en soi au quotidien. Je suis heureuse qu’à travers moi ou d’autres femmes soit récompensée l’implication du monde féminin dans l’agriculture », témoigne la vigneronne. Peut-être rejoindra-t-elle dans quelques années Philippe Juven, détenteur depuis l’an dernier du grade de commandeur de l’ordre du Mérite agricole, le plus élevé de tous.
Le soutien de ses proches
À 66 ans, cet éleveur de poules pondeuses a été récompensé pour son engagement, lui qui a fondé en 1996 le Comité national pour la promotion de l’œuf, la première interprofession de la filière. « Cette récompense valorise non seulement le récipiendaire mais aussi son entourage. Au quotidien, le travail d’agriculteur n’est pas toujours évident à gérer et avoir le soutien de ses proches permet de se dépasser », tient-il à rappeler.
Pierre Garcia
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