CHANTIER
Les Compagnons du devoir au secours de Notre-Dame

Pierre Garcia
-

Le 15 avril, la France s’est remémoré l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019. Après deux ans de sécurisation du site, la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture a annoncé fin mars que le projet de restauration de la charpente en chêne massif allait pouvoir démarrer. 

Les Compagnons du devoir au secours de Notre-Dame
Le savoir-faire des Compagnons du devoir sera précieux pour reconstruire Notre-Dame-de-Paris après l'incendie du 15 avril 2019. ©Wikipédia

Les 1 324 chênes sont aujourd’hui en cours de sélection, 383 d’entre eux proviendront des forêts du Centre de la France. Tirant sans doute leurs origines du plus légendaire des chantiers, la construction du temple de Salomon, les Compagnons du devoir devraient largement se mobiliser pour reconstruire l’un des plus célèbres édifices religieux au monde. L’an dernier à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), une cinquantaine d’apprentis ont déjà travaillé pendant plus de 400 heures à l’édification d’une maquette de 7 m de haut par 10 m de large représentant un segment de la charpente reproduit à 75 % de sa taille réelle. Une belle vitrine pour les Compagnons du devoir, même si ces apprentis devront laisser la place à leurs aînés lorsque les travaux démarreront. L’association a en effet fixé à dix ans l’expérience minimum pour pouvoir être mobilisé sur cette restauration surnommée « le chantier du siècle ». Si le président Macron a annoncé que les travaux seraient terminés pour les Jeux olympiques de 2024, quelques zones d’ombre demeurent sur l’impact réel de l’incendie qui pourrait bouleverser le calendrier. Une chose est sûre, le savoir-faire des Compagnons du devoir devrait se révéler indispensable.

Pierre Garcia

A lire également :

Les Compagnons du devoir fêtent leurs 70 ans !

Les Compagnons du devoir : l’excellence au service des métiers manuels