Installé à Saint-Pierre-de-Colombier, Joël Eyraud est un amoureux irréductible des chevaux et de l'attelage. Portrait.
Depuis son plus jeune âge, Joël Eyraud n’a jamais cessé de vivre avec les chevaux de trait. « Mon père, qui était agriculteur, a toujours eu des mules et des juments. Même quand les premiers motoculteurs ont fait leur apparition, il a tenu à garder ses chevaux et n’a jamais voulu de tracteur ! » Si Joël Eyraud n’a pas repris la ferme familiale, il a hérité de la passion des chevaux. « J’ai fait ma carrière dans les travaux publics, mais j’ai toujours eu des chevaux à la maison. Actuellement, j’ai 4 juments de race ardennaise et une comtoise. »
Du dressage à l’attelage
Avec ses chevaux de trait Joël Eyraud effectue des petits travaux agricoles, chez lui et pour des amis. « Le débardage du bois l’hiver, le binage, le buttage et l’arrachage des patates, les travaux dans les vignes… Les chevaux de trait aiment travailler. J’ai toujours eu des comtois et depuis une vingtaine d’années j’ai aussi des ardennais, qui sont trapus et ont de bons aplombs. Mais j’aime aussi beaucoup les comtois. Il y a de bons chevaux dans toutes les races ! » Avant de faire travailler les chevaux, encore faut-il les dresser… « C’est du travail, mais c’est ce que je trouve le plus intéressant ! Généralement, cela prend entre 6 mois et un an, en fonction du caractère de la jument. »
Passionné d’attelage et de grand air !
Plus jeune, Joël Eyraud a participé à plusieurs courses de chevaux de trait, montés à cru (sans selle). Mais ce qu’il affectionne par-dessous tout, c’est l’attelage loisir. Souvent appelé dans des manifestations locales (mariages, fêtes de village, etc.), ses balades en calèche ont beaucoup de succès auprès des familles. Joël a également une coutume à laquelle il ne déroge pas : « Chaque semaine, je sors en balade sur le plateau ardéchois, avec mes deux juments attelées en paire. » Un moment qu’il partage avec sa famille, mais le plus souvent avec son ami « Loulou », lui aussi passionné d’attelage. « On fait deux heures de balade, on casse la croute, puis on repart pour une dizaine de kilomètres…C’est un moment convivial et de plaisir ! » Sur le chemin, il n’est pas rare que des passants s’arrêtent et demandent à prendre une photo.
Joël Eyraud et ses juments ardennaises seront au salon de l’agriculture de 25 septembre à Mirabel, et proposeront des balades en calèche.
Mylène Coste
