COLLECTE DES DÉCHETS PLASTIQUE D'ÉLEVAGE
Pour la collecte de septembre, inscrivez-vous avant le 7 août
COLLECTE DES DÉCHETS PLASTIQUE D'ÉLEVAGE / Habituellement au mois d’avril, cette collecte aura finalement lieu au mois de septembre. Il convient donc de s'inscrire préalablement, avant le 7 août.
La collecte concerne :
- les bâches d’ensilage,
- les films d’enrubannage,
- les ficelles
- et les filets
L’inscription préalable obligatoire et la participation forfaitaire (45 euros) sont à renvoyer avant le 7 août 2020.
Offrez une seconde vie à vos plastiques !
En 2019, la collecte a permis de récupérer 183 tonnes de déchets plastiques et d'en recycler 151 tonnes (ficelles, enrubannage, ensilage). Cela équivaut à une économie de l'ordre de 121 tonnes de pétrole brut.
Après la collecte ces déchets sont re-conditionnés par le prestataire d'Adivalor , en l'occurence Plancher environnement avant d'être livrés dans des usines de recyclage en Europe.
Le plastique ainsi recyclé va servir à fabriquer des raccords pour l'irrigation, de nouvelles ficelles ou encore des sacs poubelle...
Informations: http://www.ardeche.chambre-agriculture.fr – Rubrique Elevage / Environnement ; Laëtitia Boffelli et Béatrice Delarbre, tél : 04 75 20 28 00, e-mail : [email protected]
« Maintenir la propreté des exploitations et de la nature »
QUESTIONS À / Mickaël Giraud, élu à la Chambre d’agriculture de l’Ardèche.
Quels intérêts apportent le recyclage des déchets plastiques d’élevage pour les éleveurs ?
Mickaël Giraud : « La collecte et le recyclage de ces déchets permettent de maintenir la propreté des exploitations et de la nature. Si on les laisse trainer, les bâches d’ensilage, films d’enrubannages, ficelles et filets, sont des déchets qui peuvent se mélanger à de la terre et du foin, qui se pourrissent avec le temps, ce qui posent des problèmes de propreté non négligeables sur l’exploitation, aux abords et à l’intérieur des bâtiments, mais aussi dans la nature environnante. En collectant ces déchets plastiques, il y a un intérêt écologique également car cela permet de les recycler et de leur donner une seconde utilisation. »
Quels conseils donnez-vous aux éleveurs ?
M.G. : « La meilleure solution est de les ramasser et de les stocker petit à petit, dès que l’on coupe une botte de paille ou un filet par exemple. Il ne faut pas les laisser trainer ou en faire des tas, en se disant qu’il sera toujours temps de les ramasser plus tard. Ce sont des déchets qui se décomposent et s’imprègnent dans la terre avec les pluies.
Recycler les ficelles participe à la sauvegarde des pies-grièches
DÉCHETS /
Perchées sur un arbre, les pies-grièches sont bien reconnaissables grâce à leur masque noir autour des yeux. Ce sont des oiseaux aux comportements originaux et indicateurs de la qualité des milieux. Trois espèces de pies-grièches sont présentes en Ardèche : la Pie-grièche grise (photo ci-contre), la Pie-grièche à tête rousse et la Pie-grièche écorcheur.
Ces oiseaux sont intimement liées aux paysages de bocage, façonnés par l’élevage. Elles y apprécient les prairies qui constituent pour elles des lieux de chasse privilégiés. En effet, ne vous méprenez pas, malgré leur taille réduite (semblable à celle d’un merle), ces oiseaux ont un régime alimentaire carnassier. Elles chassent activement tout type d’insectes, ainsi que des petits vertébrés. Le Campagnol des champs fait même partie des proies favorites de la Pie-grièche grise qui contribue à en réguler les populations. En déclin à l’échelle nationale, les Pies-grièches grises et les Pies-grièches à tête rousse font partie des oiseaux les plus menacés d’extinction en France. Le Massif central accueille le principal bastion de la Pie-grièche grise. Ce territoire a donc un rôle primordial à jouer dans la préservation de cette espèce.
Les causes de leur déclin sont multiples, et concernent principalement la modification de leur habitat et la diminution de leurs ressources alimentaires. Une autre menace les touche également : la présence dans les nids de ficelles et filets en plastique utilisées en agriculture. Les pies-grièches les réemploient comme matériaux de construction pour leur nid, or ces plastiques se révèlent être des pièges mortels pour les oisillons qui s’entortillent dedans. Leur impact a été démontré comme significatif sur la dynamique de certaines populations. Il apparaît donc primordial, afin de sauvegarder ces précieux auxiliaires de cultures, de procéder à l’élimination des plastiques agricoles via leur recyclage. La Ligue pour la Protection des Oiseaux Auvergne-Rhône-Alpes est donc très favorable à la collecte des plastiques agricoles organisées tous les ans et à laquelle de plus en plus d'agriculteurs du département participent.
Sébastien Nottellet, Chargé de missions – LPO Auvergne-Rhône-Alpes
