ÉVÉNEMENT
Le Marché des AOP-AOC-IGP a renoué avec ses fidèles

Du Saint-Nectaire d’Auvergne à la châtaigne d’Ardèche en passant par la noix de Grenoble et les vins du Bugey, la 10ème édition du Grand marché des AOP-AOC-IGP a réuni une cinquantaine d’exposants les 12 et 13 mars à Ainterexpo à Bourg-en-Bresse. 

Le Marché des AOP-AOC-IGP a renoué avec ses fidèles
Après trois ans d’absence, le Grand marché des AOP-AOC-IGP était attendu des visiteurs. ©MLM

Le Grand marché des AOP-AOC-IGP a lieu tous les deux ans et après trois années d’absence en raison de la crise de la Covid-19, il a renoué avec son succès d’alors, malgré un public « peut-être » moins important selon certains exposants. Plusieurs d’entre eux, la plupart des habitués, ont mis à l’honneur les produits du département comme Marcel Périnet du Domaine de la dentelle ou la maison Angelot et leurs vins du Bugey, Gavant Prudent et leurs Volailles de Bresse ou encore La Bressane qui proposait un millésime spécial confectionné l’an dernier à l’occasion des 20 ans de l’Académie de la Bresse. Nougat de Montélimar, Châtaigne d’Ardèche, coutellerie de Thiers… d’autres savoir-faire locaux étaient également représentés. Vincent Barbry de la ferme de Lambres (Puy-de-Dôme) a présenté le Saint-Nectaire, 3e AOP de France en tonnage (environ 14 000 t/an) et pourtant l’une des plus petites zones d’appellation protégée. La Confrérie de la noix de Grenoble était également présente pour exposer la franquette avec sa belle robe claire et ses cernons allongés. La variété représente 75 % de l’AOP devant la parisienne (environ 4 %) et la mayette. « Contrairement à la noix du Périgord, la noix de Grenoble est sur une zone plus concentrée. Il se produit entre 15 000 et 20 000 t/an. Le noyer est un arbre assez robuste qui s’adapte bien dans le cadre d’une agriculture raisonnée. De plus en plus de producteurs (sur environ 700 au total, ndlr) passent au bio, mais aujourd’hui le marché dépasse la demande », ont précisé les membres de la Confrérie. 

Un concours de pâtisserie d’exception 

L’association Sensibilité gourmande organisait à l’occasion de cet évènement la 7e édition du Challenge international exhibition, un concours de pâtisserie qui oppose des candidats présélectionnés par un jury d’exception. « Le but, c’est de valoriser l’association, notre métier et d’exposer les jeunes et leurs savoir-faire », a souligné Patrick Casula, président de l’association et champion du monde de pâtisserie. Il a créé l’association en 1999 pour « échanger, promouvoir, partager et transmettre et apporter des techniques pour mettre en valeur le métier ». Uniquement basée en Auvergne Rhône-Alpes, elle réunit une trentaine de membres. Six candidats, tous âgés de moins de trente ans, ont eu quatre heures pour réaliser six pré-desserts (bouchées de transition entre le plat et le dessert), libres et identiques, et six desserts de restaurants identiques avec un thème imposé autour du marron. Aujourd’hui, la réputation du concours dépasse les frontières locales. « On nous a dit qu’il y avait le même niveau qu’aux championnats de France du dessert (le plus célèbre concours de pâtisserie de France, ndlr) », a expliqué Martial Lecoutre, professeur de pâtisserie à l’IMTE de Grenoble et trésorier de l’association. Cette dernière a d’ailleurs fait appel à plusieurs chefs de renom pour juger le travail et la dégustation. Stéphane Mangin, chef pâtissier au restaurant Georges Blanc à Vonnas, comptait parmi les jurés de travail. « Je note uniquement le travail, c’est-à-dire la propreté du poste, la dextérité, la maîtrise du geste », a-t-il précisé, très satisfait du travail des candidats.

Margaux Legras-Maillet