INSTALLATION
La Ferme du Neck : du local, des bons produits et de la passion !

Mylène Coste
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Mathilde Lazillière et Guillaume Maillet sont installés à Sceautres depuis le 1er janvier 2020 en élevage caprin fromager et porc plein air. Débordants d’idées, ils ont à cœur de proposer des produits originaux et de qualité.

La Ferme du Neck : du local, des bons produits et de la passion !
Guillaume Maillet et Mathilde Lazillière élèvent des porcs plein air mais également des chèvres, à Sceautres et Valvignères.

Elle est originaire de l’Aisne, lui a grandi à Valvignères. Mais c’est à Mirabel, au Pradel, que les chemins de Mathilde Larzillière et Guillaume Maillet se sont croisés, pour ne plus se séparer. À l’époque, Mathilde est étudiante à l’Isara de Lyon et effectue un stage sur l’alimentation des chevreaux à la ferme caprine du Pradel. De son côté, Guillaume réalise une formation au sein du CFPPA d’Olivier de Serres avec l’ambition de s’installer en élevage porcin. « Mon grand-père avait quelques cochons. Quand j’étais enfant, j’étais toujours derrière lui dans l’élevage, ou quand il préparait la charcuterie. J’ai toujours aimé ça », explique le jeune éleveur. Au Pradel, il découvre aussi l’élevage caprin et, rapidement, apprécie de plus en plus le contact des chèvres.

La transmission réussie d’un élevage caprin

Pourtant, leur projet d’installation commun a mis quelques années à se dessiner. Une fois son diplôme d’ingénieure agronome en poche, Mathilde Larzillière est embauchée au sein du Conseil élevage de Haute-Loire, tandis que Guillaume Maillet est employé des services de remplacement 43. Parallèlement à cette activité, il se lance dans l’élevage de porc plein air en tant que cotisant solidaire. Peu à peu, émerge un nouveau projet commun : celui de s’installer ensemble en élevages caprin et porcin.

« En 2019, nous avons eu l’opportunité de reprendre la Chèvrerie du Neck, un élevage caprin lait implanté à Sceautres. C’est ainsi que nous nous sommes lancés, explique Mathilde Larzillière. Nous avons effectué un stage reprise auprès du cédant David Durand, ce qui nous a confortés dans l’idée de nous installer ensemble avec ce projet. »

Le jeune couple donne alors naissance au Gaec « La Ferme du Neck » dès janvier 2020. « Nous avons repris le troupeau caprin des cédants, soit environ 80 chèvres, ainsi que 26 hectares de landes et parcours en location, à Sceautres. L’élevage porcin est, quant à lui, implanté à Valvignères. »

Tout est bon dans le cochon !

Aujourd’hui, la Ferme du Neck comprend une cinquantaine de porcs à l’engraissement, un verrat de race Duroc (rustique) et quatre truies de race Large White, qui sont nourris sans OGM. « Les mises bas ont lieu dans le bâtiment d’élevage ; le reste du temps, les cochons évoluent en plein air », souligne Mathilde Larzillière. La viande de porc est transformée, tous les 15 jours, au sein de la Cuma des Cochons bourrus de Rosières. « Nous faisons de la viande fraîche, mais également des godiveaux, du saucisson, de la caillette, du pâté et de la terrine. Nous avons aussi une dizaine de châtaigniers qui nous permettent de faire des préparations originales ! »

Du côté des caprins, les jeunes éleveurs transforment eux-mêmes leur lait en fromage au sein de leur fromagerie à la ferme. « Nous faisons des fromages de type picodon, mais nous avons également envie de développer des tomes, de la raclette de chèvres et encore d’autres idées ! », confie Mathilde. Tous les caprins sont également valorisés en viande : « Nous proposons du saucisson et du chorizo de chèvre, et nous valorisons la viande de chevreau en blanquette, rillette ou encore saucisse à l’oseille. Et cela plait beaucoup à nos clients ! »

Plein pot sur les circuits courts

Côtés débouchés, le Gaec mise sur les circuit courts. Les fromages sont vendus en GMS ardéchoises (Groupes U et Leclerc), mais également dans des magasins de producteurs (Villeneuve-de-Berg, La Voulte-sur-Rhône et Orgnac l’Aven). « Je fais également les marchés de Saint-Paul-Trois-Châteaux ainsi que le marché des producteurs de pays du Teil durant l’été, indique l’éleveuse. C’est là que l’on peut échanger avec les clients, avoir leurs retours, mais également leur expliquer comment nous travaillons. Ce sont des moments d’échanges riches , qui nous tiennent à coeur. »

M.C.