TROPHÉES
[Trophées] Biodiversité et autonomie au domaine de Lorient

Ils font partie des huit candidats sélectionnés par l'Avenir agricole, la Chambre d'agriculture et le Département de l'Ardèche pour concourir aux Trophées de l'avenir agricole de l'Ardèche : découvrez le domaine de Lorient, à Saint-Péray. Votez pour votre favori jusqu'au 24 février.

[Trophées] Biodiversité et autonomie au domaine de Lorient

En 2014, Laure Colombo et son compagnon, Dimitri Roulleau-Gallais partent d’une page blanche. Quelques années plus tard, cette ferme, perchée à 500 mètres d’altitude sur les coteaux de Saint-Péray, deviendra le Domaine de Lorient : un vignoble agroécologique où l’expérimentation est reine.

Sur 7 hectares, les vignes ont été plantées de manière à pouvoir accueillir une activité arboricole complémentaire. Aujourd’hui, au domaine de Lorient, les vignes côtoient parfois des oliviers, parfois de pommiers, et en moindre mesure, des abricotiers et des pêchers. Ainsi, Laure et Dimitri veulent favoriser la biodiversité, mais aussi à diversifier l’activité.

Des animaux pour fertiliser les sols

Le vin, en appellation Saint-Péray et en Cornas, représente toutefois le principal revenu du domaine. En 2022, la saison s’est conclue en beauté avec plus de 160 hectolitres vinifiés. Les productions annexes ont quant à elles permis de récolter 3 tonnes de pommes pour faire du jus, 1500 kg d’olives, ensuite transformées en huile, ainsi que des châtaignes et des amandes.

Mais ça ne s’arrête pas là. Pour améliorer la qualité des sols et viser l’autonomie, Laure et Dimitri élèvent aussi deux vaches Jersiaises, cinq brebis et une vingtaine de poules. Au printemps, pour apporter de l’azote, les poules viennent pâturer entre les vignes. À l’automne, les vaches et les brebis prennent le relais pour déguster ces mets de choix. « Dans les inter-rangs on sème des céréales, des légumineuses et des plantes mellifères, explique Laure Colombo. Et on enlève tout ce qui est envahissant au piochon. »

Résister au changement climatique

Avec peu de mécanisation, le travail est fastidieux. Pourtant, le couple reste convaincu qu’il va dans la bonne direction. Les chaleurs records de l’été 2022 semblent encore leur avoir donné raison : malgré de jeunes vignes et un sol granitique, les raisins étaient au rendez-vous. « Et à l’automne le sol a gardé toutes les pluies, il n’y a pas du tout d’érosion », ajoute Laure, ravie.

Si le couple de vignerons n’est pas favorable à l’irrigation, l’eau reste pourtant un sujet sur lequel il travaille. Plusieurs mares ont d’ailleurs été créées sur le domaine, « pour une hydrologie régénérative », précise Laure. « L’idée serait maintenant de développer ça dans les vignes. Avec davantage de diversité, notre vin n’en sera que meilleur ! »

PDD 

Environ un tiers de la production de vin est vendu en local. 20 % part à l'export et le reste est écoulé partout en France.