DIVERSIFICATION
Le gingembre prend racine au Terreau

À Cruas, l’association le Terreau a testé pour la première fois la culture du gingembre. Malgré des résultats légèrement en-deçà des attentes, l’essai devrait se poursuivre en 2023, pour le plus grand plaisir des clients.

Le gingembre prend racine au Terreau
Guillaume Radice, chef de culture au Terreau, a suivi l'implantation du physalis, une petite baie exotique qui fait de plus en plus d'adeptes en France.

L’envie de proposer des nouveautés aux clients, mais aussi d’expérimenter de nouvelles choses : voilà ce qui a poussé l’association Le Terreau (Cruas) à tester pour la première fois en 2022 la culture du gingembre. Guillaume Radice, le chef de culture, explique : « On avait un peu de place dans nos serres, entre les cultures de printemps et d’automne. Le gingembre se développe sous bâches plastiques, en été, avec des températures au sol supérieures à 20 °C. On a dédié deux planches de 50 m2 à cet essai, à proximité des concombres. » 

Côté irrigation, « nous avons arrosé par aspersion, 30 min tous les deux jours, soit environ 5 mm ».

Compte tenu d’un automne doux, la récolte a eu lieu assez tardivement, fin octobre. « On visait 50 à 60 kg et on n’en a récolté que 35 kg. Toutefois, c’est une culture assez facile à mener, à condition qu’il n’y ait pas de plante de la même famille à proximité. Nous n’avons constaté aucune maladie, et avons seulement fait un désherbage autour des pieds pour tout entretien. »

Le physalis, un petit fruit qui séduit 

Dans les serres du Terreau, le physalis a également pris sa place. Petit fruit acidulé originaire du Pérou, il se récolte à l’automne et est de plus en plus utilisé en décoration dans les desserts. « C’est une plante multi annuelle, on la laisse 3 années. Elle fait partie de la famille des solanacées et craint les maladies et ravageurs de cette famille, c’est pourquoi il faut éviter de l’implanter à côté d’autres solanacées type tomate, aubergine ou poivron, explique Guillaume Radice. Nous l’avons implanté à côté des ails et des oignons pour éviter les risques de maladie. » Il poursuit : « Le physalis a besoin de chaleur et d’un peu d’eau au moment de son implantation au printemps. Le fruit se forme durant l’été et la récolte a lieu à l’automne. C’est une tâche assez délicate qui nécessite de la main-d’œuvre, et occupe donc nos salariés à l’automne. Cette année, le rythme était d’une récolte de 5 à 6 kg par semaine. »