GDS Ardèche : Les efforts sont payants

Une cinquantaine d’éleveurs ont participé à l’assemblée générale du GDS de l’Ardèche, le 20 février à Veyras. En bovin, porcin comme en petits ruminants, les efforts en matière de lutte sanitaire portent leurs fruits.

GDS Ardèche : Les efforts sont payants
Une cinquantaine de participants étaient présents lors de l'AG du GDS

Les objectifs sont atteints ! L’Ardèche respecte les critères pour obtenir cet automne le statut de « zone épidémiologiquement favorable » en matière d’IBR1, avec moins de 1 % du cheptel non-négatifs en 2018 et 2019. « Une bonne nouvelle qui devrait permettre d’alléger les obligations. Désormais, les élevages indemnes en IBR seront soumis à une prophylaxie annuelle avec prise de sang sur seulement 20 % des bovins âgés de 24 mois (contre 100 % aujourd’hui) ; un unique dépistage par an sur lait de tank (contre 2 actuellement) sera exigé », se félicite Sylvie Gleize, technicienne du GDS. Autre résultat encourageant, « 57,4 % des bovins sont contrôlés par kit intro, un chiffre en progression », insiste le président du groupement Michaël Richard.

Besnoitiose : le contrôle obligatoire s’impose déjà à l’entrée de certains pays

La mobilisation des éleveurs en matière sanitaire porte ainsi ses fruits. C’est également le cas pour la besnoitiose bovine : bien qu’aucune obligation de lutte ne s’impose aux producteurs, le GDS Ardèche s’est emparé de cet enjeu et incite au dépistage de cette maladie transmise par l’achat d’un animal infesté puis de proche en proche par les piqûres d’insectes. « En 2019, 252 dépistages en lait de mélange ont été effectués, 17 s’étant avérés positifs après recontrôle, précise Fabrice Méjean, technicien. 5 401 prises de sang ont par ailleurs conclu à 10 % de bovins positifs. » 65 élevages sont actuellement en plan d’éradication et bénéficient d’aides techniques et financières du GDS. « Nous prenons cette maladie au sérieux, comme de plus en plus de nos voisins : en Auvergne Rhône-Alpes comme au niveau national, un travail important est engagé, affirme Christian Boulon, directeur du GDS. Une véritable prise de conscience se dessine aussi en Europe, notamment dans le bassin méditerranéen. Certains pays comme la Belgique ou la Suisse ont même mis en place un contrôle systématique obligatoire à l'entrée de bovins sur leur territoire. Preuve que nous avons raison d’anticiper ! »

Assemblée générale du GDS à Veyras

BVD : L’Ardèche anticipe les obligations

Preuve que le message est passé, 99,6 % des éleveurs bovins ardéchois ont commandé en 2019 des boucles auriculaires avec prélèvement de cartilage pour la BVD2. « Les nouvelles obligations de dépistage et d’assainissement de la maladie, qui s’appliquent depuis l’été, ont été bien comprises par nos éleveurs, se félicite Michaël Richard. Dans le département, nous avons opté pour la pose de boucles obligatoire, méthode de dépistage la plus simple et la moins couteuse. Sa mise en œuvre a cependant un coût, mais nous épargne des frais bien plus importants liés à la maladie ! » Pour rappel, trois obligations s’imposent aujourd’hui aux éleveurs : le dépistage obligatoire des troupeaux infectés, l’élimination des individus IPI3 sous 15 jours et l’analyse de tous les bovins du cheptel reconnu infecté dans un délai d’un mois.

La biosécurité pour prévenir la peste porcine africaine

Aucun cas avéré de peste porcine africaine n’a pour l’heure été signalé en France, toutefois la vigilance est grande : « En Pologne, près de la frontière allemande, comme en Belgique à quelques kilomètres de la France, des foyers de faune sauvage ont été détectés », précise Stéphane Klotz, responsable santé, protection animales et environnement à la DDCSPP4. Dans chaque élevage de suidés, la formation d’un référent biosécurité est ainsi devenue obligatoire, et déjà 5 sessions ont été organisées par le GDS, tandis que deux sessions sont prévues les 19 mars et avril prochain. A vos agendas !

 

Mylène Coste

  1. Rhinotrachéite infectieuse bovine.
  2. Diarrhée virale bovine.
  3. Infecté permanent immunotolérant.
  4. Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations.

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