CHASSE
Blaireau : la période complémentaire de vénerie sous terre menacée

Mylène Coste
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Depuis plusieurs années, outre la période générale de chasse (de septembre à février), une période complémentaire de chasse sous terre du blaireau (vénerie sous terre), est autorisée du 15 mai jusqu’à l’ouverture générale de la chasse. Celle-ci pourrait toutefois bientôt être supprimée.

Blaireau : la période complémentaire de vénerie sous terre menacée

La préfecture de l'Ardèche pourraient bientôt revenir sur la période complémentaire de vénerie sous terre du blaireau, et tout simplement la supprimer. Une possibilité contre laquelle l’association départementale des équipages de vénerie sous terre s’oppose, soutenue par la Fédération départementale des chasseurs (FDC) et par la Chambre d’agriculture de l’Ardèche. En effet, s'il est possible de chasser le blaireau durant la période d'ouverture de la chasse, cet animal qui ne sort que la nuit est en réalité très difficile à chasser, d'où l'importance de la période complémentaire de vénerie sous terre.

Dominique Laffont, élu à la Chambre en charge du dossier dégâts de gibier, explique : « La vénerie sous terre consiste à déterrer les blaireaux des galeries pour éviter qu’ils ne fassent des dégâts. Si cette possibilité d’intervention est supprimée, les agriculteurs mais également les particuliers n’auront plus aucun moyen d’intervenir pour éliminer les blaireaux qui provoquent des dégâts dans les cultures (prairies, maraîchage). C’est pourquoi nous demandons la reconduction de cette période complémentaire de vénerie sous terre. » Il insiste : « Le but n’est pas d’encourager à la chasse au blaireau, mais bien de pouvoir intervenir uniquement sur les individus qui provoquent des dégâts. » Selon les données de la FDC, cette période complémentaire représente environ 150 blaireaux chassés, soit pas même un blaireau par commune.