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L'Étiquette bien-être animal veut devenir « la référence européenne »

Poursuivant son développement en poulets de chair, l'association Étiquette bien-être animal (AEBEA) entend « servir de modèle » à l'étiquetage européen en gestation. Son extension à la viande de porc devrait aboutir en 2022, a-t-elle annoncé le 21 septembre.

L'Étiquette bien-être animal veut devenir « la référence européenne »
À la manière du Nutri-score, l'Étiquette bien-être animal comporte cinq niveaux de A à E (pour 235 critères). Déployée en poulets de chair, elle couvre déjà « 12 % de la production française ».

Alors qu'un étiquetage du bien-être animal est en gestation au niveau de l'Union européenne, l'association française AEBEA (Association Étiquette bien-être animal) veut devenir « la référence européenne » en la matière, a annoncé son président Louis Schweitzer le 21 septembre. Entre le projet d'étiquetage et la révision de la réglementation sur le bien-être animal prévue pour 2023, « la Commission est fortement motivée sur le sujet », constate celui qui préside aussi la Fondation droit animal. « Notre étiquetage répond à l'ensemble des critères de la Commission, appuie Agathe Gignoux, chargée des affaires publiques de CIWF France (membre de la démarche). Il couvre toute la vie de l'animal, de la naissance à l'abattage, il a été élaboré avec les parties prenantes, et il est apposé sur l'ensemble des produits en rayon. »

Poids lourds de la filière porcine

À la manière du Nutri-score, l'Étiquette bien-être animal comporte cinq niveaux de A à E (pour 235 critères). Déployée en poulets de chair, elle couvre déjà « 12 % de la production française », selon Agathe Gignoux, avec l'objectif d'être affichée sur « trois quarts des poulets plein air d'ici trois ans » (contre environ la moitié aujourd'hui). Pour ce faire, près d'un tiers des éleveurs français ont été audités. Le niveau A est calqué sur les cahiers des charges Label rouge et bio ; le niveau C correspond à l'European chicken commitment (ECC), que l'ensemble des distributeurs français se sont engagés à adopter pour leurs MDD d'ici 2026. « Les distributeurs ont commencé par afficher les niveaux A et B, certains commencent à étiqueter en C », précise Louis Schweitzer, conscient que l'affichage des niveaux D (standard) et E (minimal) nécessiterait une obligation. Prochaine étape : une extension à la viande de porc « courant 2022 », d'après un dossier de presse. Le chantier, initié il y a dix-huit mois, séduit plusieurs poids lourds de la filière porcine, aujourd'hui adhérents de l'AEBEA : la Cooperl, Herta et Fleury Michon. La construction du référentiel sur le porc, « en association avec le LIT Ouesterel et l'Inrae », doit s'achever « pour fin 2021 ». Lancée en 2017 par trois ONG (LFDA, CIWF, OABA) et le distributeur Casino, l'Étiquette bien-être animal regroupe désormais vingt et un partenaires, dont « plus de 60 % de la distribution française » (1).

YG

(1) Casino, Carrefour, Système U, Lidl, Intermarché, Franprix et Monoprix.