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[Trophées] Valoriser, une stratégie payante pour le Gaec Roux

Ils font partie des huit candidats sélectionnés par l'Avenir agricole, la Chambre d'agriculture et le Département de l'Ardèche pour concourir aux Trophées de l'avenir agricole de l'Ardèche : découvrez le Gaec Roux, à Genestelle. Votez pour votre favori jusqu'au 24 février.

[Trophées] Valoriser, une stratégie payante pour le Gaec Roux

Lorsqu'elle s’est installée avec son mari il y a quatre ans, le projet d'Élodie Coste était clair : « Je suis rentrée dans le Gaec pour valoriser la partie vente », résume-t-elle. Seul sur le Gaec depuis 2006, Jérémy Roux était entièrement occupé à la production : une châtaigneraie de 15 ha en Aop et agriculture biologique ainsi qu'un cheptel de 15 aubracs allaitantes. Pour la vente, tout partait en gros, à l'industrie pour les châtaignes et aux marchands pour les vaches. 

Châtaignes en confiture, farine ou soupe ! 

À son arrivée, Élodie Coste chamboule les habitudes. La châtaigneraie s'agrandit avec 10 ha supplémentaires et le couple se lance dans la transformation. Sur les 10 tonnes de châtaignes Garinche, Comballe et Bouche Rouge, un quart est utilisé pour produire de la confiture, de la farine, des biscuits, de la soupe ou simplement conditionner des châtaignes entière. L'autre quart est vendu en frais en magasins de producteurs, en épiceries, en Amap et sur les marchés, même au-delà de la région. Et enfin, la moitié est vendue à l'industrie. Une évolution qui permet de faire vivre la nouvelle associée de l'exploitation, malgré des aléas sanitaires et climatiques récurrents. 

Le maraîchage, nouvelle corde à leur arc

Fort de ce succès, le Gaec a aussi cherché à diversifier ses activités, en développant le maraîchage pour proposer des ratatouilles en période estivale, de la bolognaise à l'automne et de la soupe en hiver. Le tout en continuant bien sûr à élever des aubracs pour leur viande savoureuse. « C'est complémentaire », insiste Élodie. Les vaches pâturent à l'ombre des châtaigniers, fertilisent le sol et offre une stabilité au Gaec lorsque les rendements ne sont pas au rendez-vous. 

L'atelier bovin n'a d'ailleurs pas échappé au virage pris par l'exploitation. Élodie dédie une journée par mois à la mise sous vide de la viande dans la Cuma la plus proche. Les morceaux sont ensuite intégralement vendus en circuit court. Si là encore l'expérience est concluante, elle demande encore quelques améliorations. « On a le problème des invendus en magasins de producteurs », détaille Élodie Coste. En 2023, c'est le nouveau défi que c'est fixé le Gaec Roux : développer de nouveaux produits autour de la viande pour limiter les pertes. « L'idée étant que nos différents produits et circuits de vente s'équilibrent », conclut la co-gérante. 

PDD