BEAUCROISSANT
Laure Combalot : « Faire connaître mon activité »
Éleveuse de poneys à Bévenais, Laure Combalot présente depuis dix ans des animaux à la vente à Beaucroissant. Avant tout une histoire d’amitié... Rencontre.
« Beaucroissant, ce n’est pas que de la vente. C’est le côté convivial. On y va pour faire connaissance, il faut aimer. » Laure Combalot est éleveuse de poneys shetlands à Bévenais (Isère) et ne raterait pour rien au monde une édition de la foire de Beaucroissant. Elle a sa barre sur le foirail, au printemps comme à l’automne. Elle proposera cette année deux poulains à la vente. « J’y vais à 3 h du matin, sinon on risque de se faire piquer ses barres », confie-t-elle. Elle reconnaît qu’elle s’y rend aussi toujours le vendredi soir pour « voir ceux qui sont arrivés en premier et pour dénicher la perle rare ». Plus l’animal est petit et plus son prix est élevé. Pour cette éleveuse, la Beaucroissant, c’est toute une histoire. Elle raconte que son oncle, chauffeur chez le négociant de bétail Bourjal, était toujours présent sur la foire et que c’était l’occasion d’aller lui rendre visite. Depuis dix ans, c’est elle qui s’est installée sur le foirail et y a construit de solides amitiés. « Mes amis de l’Allier, dont Imbert Gerraz, le plus ancien vendeur de chevaux de Beaucroissant, viennent à la maison le vendredi soir et le samedi matin, nous partons tous ensemble. À Beaucroissant, nous retrouvons tous les marchands. On revoit aussi les personnes à qui on a vendu des poneys. »
Avec les enfants
Laure Combalot revient aussi parfois avec une nouvelle ponette, un coup de cœur. Son troupeau compte désormais trente-trois poneys installés dans les champs sur le coteau de Bévenais. Les robes et les tailles sont variées, certains poneys sont petits, d’autres nains. « Les différentes tailles permettent de mettre des enfants selon leur poids », explique Laure Combalot qui s’est spécialisée dans l’accompagnement équestre pour les jeunes. Elle travaille avec les écoles, les centres aérés et des particuliers. Elle aime leur faire découvrir les balades au-dessus du village, notamment autour de la chapelle de Bévenais. « Je ne veux pas faire centre équestre », explique-t-elle. Cette ancienne factrice a depuis dix ans fait de sa passion son activité principale. Elle a passé tous ses diplômes d’accompagnatrice et envisage une formation en médiation animale avec les enfants. « Beaucroissant sert aussi à faire connaître mon activité », reconnaît-elle. « Les gens viennent voir les animaux à Beaucroissant. On entend de tout et on rigole bien. » Sur le champ de foire, tous les animaux sont identifiés et pucés. « Cela a trié les éleveurs », reprend Laure Combalot, très soucieuse du bien-être animal. D’ailleurs les poneys respirent le calme et l’affection, sous l’œil bienveillant de Pastille, l’ânesse, elle aussi achetée à Beaucroissant, qui veille sur les petits pensionnaires.
L’éleveuse dispose d’une dizaine d’hectares dont 3,5 ha en propriété. Elle confie qu’elle aurait bien aimé acquérir quelques hectares supplémentaires lorsque l’occasion s’est présentée. En attendant, elle se consacre à son projet de carrière couverte avec un toit photovoltaïque.
