De la terre à la neige
Territoire / Un frêle manteau neigeux s’est déposé dès le mois de novembre sur les hauteurs ardéchoises et les déneigeurs commencent à faire chauffer leurs moteurs, prêts à sortir sur les routes enneigées. Parmi ceux qui ouvrent nos routes, Guillaume Vincent, dont le métier principal est celui d'agriculteur.
Sur la montagne ardéchoise, entre Cellier-du-Luc et Saint-Étienne-de-Lugdarès, les routes sinueuses appellent à la prudence. D’autant plus lorsque le paysage vallonné se couvre d’un manteau immaculé. Si, en journée, les automobilistes retrouvent en toute sécurité l’asphalte gris des routes, peu se questionnent sur ceux qui ont rendu cela possible. En Gaec avec sa compagne Sylvie, Guillaume Vincent, éleveur d’ovins viande et depuis l’an dernier éleveur de bovins, a aussi une autre corde à son arc : pendant quatre mois, du 15 novembre au 15 mars, il est d’astreinte 24 heures sur 24, prêt à sortir son tracteur pour déneiger les routes communales. Une activité commencée en 1998, succédant à son père, Daniel, également exploitant agricole, qui, durant vingt ans, grimpait dans son tracteur chaque fois qu’il neigeait pour déblayer les routes. « Lui ne faisait que sa commune. À l’époque, il y avait trois déneigeurs communaux. Désormais, je suis seul, mais nous n’avons pas le même matériel qu’avant et ils avaient sûrement plus de neige ! », indique l’agriculteur. Depuis le début des années 2000, Guillaume Vincent est conventionné par le Sivom (Syndicat intercommunal à vocation...
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