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Feux de végétation : une campagne nationale de prévention
« En 2019, 15 000 hectares de végétation ont brûlé en France, soit l’équivalent de 21 000 terrains de football. Adopter les bons comportements pourrait permettre d’éviter chaque année des catastrophes naturelles et humaines. » Le message du ministère de la Transition écologique dans le cadre de sa campagne nationale de prévention est clair : dans leur immense majorité, les feux de végétation peuvent être évités. En effet « 90 % des feux de forêt sont d’origine humaine » et « 50 % des feux sont dus à une imprudence », indique le ministère sur le site dédié : « Feux de forêt et de végétation : les prévenir et s’en protéger » (feux-foret.gouv.fr).
La campagne a été renouvelée début juin pour la quatrième année consécutive, en lien avec le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, l’ONF et Météo France. L’objectif de cette action de sensibilisation, qui concerne toutes les régions de France, est de diffuser les bons comportements à adopter pour prévenir les risques de départ de feu et réagir en cas de début d’incendie. « Celle-ci porte à la fois sur les feux de forêt, mais également sur tous les autres feux de végétation (friches, bords de voies routières et ferrées, champs, landes, fougères…). Un mégot de cigarette jeté, un barbecue, des combustibles stockés trop près des habitations, des outils sources d’étincelles manipulés près d’espaces naturels : ces gestes en apparence anodins peuvent provoquer des départs de feux de végétation, en forêt ou près de zones naturelles », reprend le ministère de l’Agriculture sur son site Internet. Un film d’une minute rappelle justement ces bons gestes.
Changement climatique
Si les activités humaines sont à l’origine de la plupart des incendies de végétation, ceux-ci étaient majoritairement localisés dans les régions et les départements les plus chauds et secs du pays. Avec le changement climatique et ses effets, de nouvelles zones sont désormais touchées elles aussi par le risque d’incendie, notamment dans le Nord-Ouest de la France : Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Bretagne. « Ainsi, 50 % des forêts métropolitaines seront soumises au risque incendie élevé dès 2050. Dans les zones déjà touchées telles que la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie, la Corse et la Nouvelle-Aquitaine, le risque d’incendie pourrait s'intensifier et s’étendre à la moyenne montagne, dès le printemps, à cause de l'amenuisement du couvert neigeux », précise le ministère de l'Agriculture. Il est même à craindre que la saison des incendies ne se limite plus à la période estivale mais passe « à 6 mois dans un avenir proche ».
S.D.
