TROPHÉES DE L'INSTALLATION
Le Gaec d’Avis se diversifie grâce à l’aviculture

Émilien Amblard, 21 ans, s’est joint à son père et à son frère au sein du Gaec d’Avis de Rochessauve. Un enfant de la balle qui a diversifié l’activité de l’exploitation.

Le Gaec d’Avis se diversifie grâce à l’aviculture
Emilien Amblard 21 ans, jeune installé au Gaec d'Avis. ©EAmblard

Depuis tout petit Émilien baigne dans le milieu agricole. Lorsque son frère rachète une exploitation et s’installe en 2018, le jeune homme est encore au lycée. Ce qui ne l’empêche pas d’imaginer son futur au côté de son père et de son frère. « En voyant l’installation de mon frère, il m’est vite venue l’envie de travailler pour soi-même et j’ai souhaité suivre le même parcours », lance le jeune agriculteur.

Le futur se conjugue désormais au présent pour Émilien, qui depuis décembre 2022 a rejoint le Gaec d’Avis. Après un Bac Pro CGEA au lycée d’Aubenas, qui lui permet de débloquer la DJA pour s’installer, le jeune homme souhaite poursuivre ses études, afin de peaufiner ses connaissances en gestion, avec un BTS Acse. Sur 280 hectares, la famille Amblard élève 80 bovins autour de l’exploitation « dont 30 en plus depuis mon installation », précise l’éleveur. « C’était important d’augmenter le cheptel financièrement. » Le Gaec possède également quelque 360 brebis en estive, dont les agneaux sont vendus à la coopérative Agneau Soleil en Label Rouge.

Des poulets de chair pour diversifier l’activité

Mais la nouveauté réside en la création « d’un petit atelier en aviculture ». L’exploitation s’est ouverte à l’élevage avicole grâce au projet d’Émilien dont l’objectif est de « faire 1 000 poulets de chair, en vente directe ainsi que la livraison afin d’avoir une ressource financière supplémentaire. Aujourd’hui nous n’avons pas de recul financier sur le Gaec. Nous réduisons les coûts en faisant de la luzerne », explique, pragmatique, le jeune éleveur.

« Pour l’instant, nous faisons entre 300 et 400 volailles par an. L’objectif est d’augmenter la clientèle, faire plus de publicité et élargir le périmètre de vente », développe-t-il. Une activité, motivée par l’envie de « travailler avec un produit fini que l’on peut présenter », résume-t-il. « Puis, j’aime le contact avec le monde », ajoute Émilien.

L’objectif de travailler avec des produits finis ne se résume pas aux poulets de chair. « Nous aimerions développer cette activité aux bovins en prenant des taurillons pour les mâles et des femelles grasses afin d’avoir une meilleure sélection pour nos renouvellements. Car actuellement, on les choisit à 9 mois, donc nous n’avons aucun recul sur les bêtes. Alors que pour les génisses d’engraissement, cela dure jusqu’à trois ans, donc nous pourrions observer l’évolution. L’objectif serait également de travailler au niveau local avec les bouchers du coin », envisage l’agriculteur.

Même si l’aspect financier est important, Émilien Amblard chérit la liberté que lui octroie l’accomplissement de son métier.

Une liberté sans prix

« Le matin, on organise nos journées. Il y a une charge de travail que l’on est obligé d’effectuer, mais on s’organise comme on veut et nous ne devons rien à personne. » Son père est en charge des brebis et s’occupe de la partie administrative et gère les informations qui concernent le domaine agricole, tandis que son frère s’occupe principalement des bovins. « De mon côté, je m’occupe des bovins et des poulets et on aide notre père lors de la tonte. On se répartit le travail, sinon à trois, c’est vite compliqué », reconnaît-il.

Émilien n’en oublie pas pour autant sa vie de jeune homme. « L’objectif est de prendre des vacances, ou de se débloquer des week-ends afin de partir chacun notre tour. Mon père n’a jamais pris de vacances. »

Un métier exigeant rimant pour Émilien, avec un certain affranchissement.

Marine Martin

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