PASTORALISME
Le nouveau plan pastoral du Coiron lancé

Après un premier plan pastoral territorial pour la période 2017-2022 perturbé par la Covid, le nouveau PPT du plateau Berg-Coiron a été reconduit lors de l’assemblée générale de son association fin juillet. Pour une durée de cinq ans, il s’inscrit dans la continuité du premier.

Le nouveau plan pastoral du Coiron lancé
L'association pastorale du Coiron, réunie autour du député et conseiller régional Fabrice Brun. ©AAA_DR

Le PPT, instigué par la communauté de communes Berg et Coiron en 2016, a créé son association pastorale et compte aujourd’hui près de 75 adhérents. Tous sont éleveurs sur le plateau du Coiron. Ce plan a pour « but de revaloriser le pastoralisme », synthétise Emmanuel Fitte, chargé de mission agriculture, communication et environnement à la communauté de communes Berg et Coiron. Le pastoralisme, en perte de vitesse, permet pourtant aux paysages de ne pas s’embroussailler et participe à la biodiversité. Il permet également un apport supplémentaire en termes de ressources alimentaires pour les ovins.

« Rouvrir des paysages embroussaillés »

Le collectif, coprésidé par Jean-François Crozier et Bernard Cholvy, permet de porter les demandes de subventions des éleveurs auprès de la Région, du Département, et de l’Europe. Des subventions pour des aménagements dans les exploitations afin de « réouvrir des paysages embroussaillés », annonce en préambule, Jean-François Crozier.

L’assemblée générale a été l’occasion de déposer le dossier de subvention pour le nouveau plan qui débutera en septembre 2023. Fabrice Brun, député et conseiller régional, a confirmé la participation de la Région et de l’Europe au prochain PPT. Le Département de l’Ardèche participera également au soutien financier. Au total, ce sont ainsi 1,1 million d’euros qui seront alloués aux éleveurs et à l’association pastorale pour dynamiser l’activité et l’économie locale.

Aides aux investissements

Si le premier PPT a permis de redynamiser l’activité pastorale, c’est avant tout grâce à « deux types d’actions », qui continueront lors du prochain. En premier acte, l’aide aux investissements, destinée aux éleveurs. « L’objectif est de les aider à améliorer leur équipement. À hauteur de 70 %, cela concerne tout ce qui est de l’ordre des clôtures, parcs de contentions, passages canadiens, etc. Le deuxième grand groupe comprend les actions de communication : des formations pour les éleveurs, afin de les aider à s’adapter au changement climatique avec par exemple des actions en lien avec la biodiversité, ou encore des actions de sensibilisation au pastoralisme auprès d’un jeune public », détaille le chargé d’agriculture à la Com-com.

Emmanuel Fitte, mentionne le fait que la chambre d’agriculture, en étant également partenaire, a la possibilité d’aider l’association sur le foncier. « Par exemple, la chambre d’agriculture peut passer pour convaincre les propriétaires de louer leurs terres pour le pastoralisme. »

« L’agriculture s’est toujours adaptée »

Confronté au problème de l’eau, le maître-mot, selon Jean-François Crozier, est l’adaptabilité. « Lors de l’ancien plan, 50 % du budget était lié à l’eau, pour des cuves ou aménager le réseau. Nous travaillons sur le dossier du changement climatique avec la chambre d’agriculture. Il faut que l’on soit le fédérateur entre l’administratif et la réalité de terrain. L’agriculture s’est toujours adaptée et le fera encore », conclut le président. À la rentrée, sera lancé officiellement le nouveau PPT. S’ouvrira alors, une nouvelle phase d’action.

M.M.

Chiffres clés

Lors du précédent PPT, plus de 100 hectares ont été réouverts pour l’activité pastorale.

470 enfants d’écoles du territoire sensibilisés au pastoralisme.

283 514 € de subvention attribuée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

150 000 € de subvention attribuée par le Département.

411 247 € de subvention attribuée par l’UE.

1 023 481 € d’investissements pour des aménagements dans les exploitations.