ENSEIGNEMENT AGRICOLE
Isara : un « système hybride entre présentiel et distanciel »

Pierre Garcia
-

SUPÉRIEUR / À l’Isara, école lyonnaise formant les ingénieurs agronomes de demain, la rentrée a été programmée au 7 septembre. D’ici là, les équipes travaillent activement sur le dispositif qui permettra d’accueillir les élèves en toute sécurité.

Isara : un « système hybride entre présentiel et distanciel »
« Nous avons cette chance à l’Isara d’avoir des moyens techniques et nous souhaitons les mettre au service d’une pédagogie plus innovante », explique Pascal Desamais. ©Isara
Article
Pascal Desamais, directeur de l’Isara. ©Isara

Le 7 septembre prochain, ce sont les élèves de 1ère année qui ouvriront le bal de cette rentrée 2020 à l’Isara. Ils seront suivis dès le lendemain par ceux de 2e année, puis les prochaines semaines par l’ensemble des promotions. Suivant les directives du ministère de l’Agriculture, ministère de tutelle pour l’Isara, un protocole adapté a été mis en place pour cette rentrée. « Nous avons travaillé sur les sens de circulation et le port du masque sera bien sûr systématique. Nous veillerons aussi à limiter les effets de concentration notamment pendant les repas. Nous avons prévu des horaires décalés et les élèves pourront aussi prendre leur repas au foyer ou à l’espace de vente à emporter situé au rez-de-chaussée », explique Pascal Desamais, directeur de l’Isara.

Par rapport à l’an dernier, l’Isara a cette année recensé une hausse de 25 % des candidatures et les promotions seront bien garnies. Située à Agrapole (Lyon 7e), l’école lyonnaise pourra néanmoins s’appuyer sur des locaux modernes et adaptables permettant un accueil des élèves et du personnel en toute sécurité. « Dans les salles de cours et les amphithéâtres, nous nous adapterons pour permettre une distance d’un mètre entre chacun. Nous accueillerons les élèves de 1ère année dans les trois amphis qui seront décloisonnés pour n’en former qu’un seul. Pour les autres promotions, nous allons mettre en place un système hybride entre présentiel et distanciel. Leurs TD et travaux pratiques se feront en présentiel à l’école mais les cours magistraux seront effectués à distance. »

Les mobilités à l’étranger maintenues

Cet été, la question des stages a été l’une des plus épineuses à gérer. En juillet et août, les 3e années ont démarré leur période de stage, pour les autres promotions il faudra attendre le mois de janvier. Après une période d’incertitude post-confinement, les entreprises semblent aujourd’hui jouer le jeu, bien aidées par l’aide de 8 000 € qui leur est accordée par l’État pour chaque apprenti accueilli. Résolument tournée vers l’international, l’Isara propose aussi des cursus à l’étranger dont le bon déroulement est néanmoins impacté par cette crise de Covid-19. « Nous faisons au cas par cas suivant la destination. Toutes les mobilités au sein de l’Union Européenne sont aujourd’hui maintenues mais nous avons dû annuler des projets de stages aux États-Unis ou encore au Brésil. De notre côté, nous maintenons notre accueil d’étudiants étrangers. Dès cette rentrée, plusieurs étudiants africains de 1re année vont d’ailleurs nous rejoindre », confirme Pascal Desamais.

L’activité de l’incubateur, elle, n’a été mise entre parenthèses que durant le confinement. Dès le mois de juin, les locaux ont été rouverts dans le respect des règles sanitaires. « Cette expérience nous apprend beaucoup sur notre pratique pédagogique », confie le directeur. « Nous avons fait l’expérience du “ tout à distance ” mais nous nous rendons bien compte de l’importance d’un minimum d’accompagnement humain. Avec les équipes, nous réfléchissons à des évolutions et ce système hybride entre présentiel et distanciel nous paraît très intéressant. Nous avons cette chance à l’Isara d’avoir des moyens techniques et nous souhaitons les mettre au service d’une pédagogie plus innovante. »

Pierre Garcia

À lire sur le même sujet :

Enseignement agricole : Une rentrée scolaire en présentiel pour tous les élèves