ÉLEVAGE
À Champis, un bâtiment détruit par les flammes

Pauline De Deus
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Mardi 27 juin, à Champis, un incendie s'est déclaré sur l'exploitation de Jean-Luc Soton. L'éleveur laitier a dû délocaliser sa ferme à Boffres.

À Champis, un bâtiment détruit par les flammes
En quelques heures, les flammes ont détruit la laiterie et la salle de traite de l'exploitation.

Il était environ 1 heure du matin, mardi 27 juin, lorsque Jean-Luc Soton est réveillé par un coup de téléphone. À quelques mètres de chez lui, au Moulin de Deyras à Champis, un incendie s'est déclaré. Sa ferme est « complétement détruite », lui dit-on à travers le combiné. Quand Jean-Luc arrive sur place, une dizaine de pompiers venus de Saint-Péray et d'Alboussière sont déjà en train de s'afférer à éteindre le feu. Par chance, son troupeau de 35 vaches laitières est indemne. Pour ce qui est de la laiterie, de la salle de traite et du bureau, en revanche, il n'en reste pas grand-chose. « Sur les 600 m² de bâtiment, environ 100 m² ont brûlé », détaille l'éleveur, une semaine plus tard, en pointant le sol rempli de cendres.

Comment le feu s'est-il déclaré ? Pour Jean-Luc Soton, ça ne fait aucun doute : le câble électrique de 20 000 volts qui passe juste au-dessus du bâtiment s'est cassé. Sur le lieu de l'incendie, ce câble était effectivement tombé et le haut du bâtiment semble avoir été davantage touché par les flammes. Mais pour le prouver Jean-Luc Soton craint qu'il ne faille se battre.

Une hausse de frais considérable

Mais ce n'est pas le seul combat que l'éleveur doit mener. Pour continuer son activité, Jean-Luc Soton a dû rebondir immédiatement. Dès le matin, il a appelé un ancien collègue, à 13 kilomètres de là. « Je lui avais acheté une vache quand il est parti à la retraite au printemps. Je savais qu'il avait encore la salle de traite, la laiterie... Tout ce que j'ai perdu », soupire-t-il. Quelques heures seulement après l'incendie, les vaches sont transportées à Boffres, dans cette ferme. « Entre le feu et le voyage dans la bétaillère, ça les a bien stressées... Il y a eu des pertes au niveau de la quantité de lait, c'est évident », témoigne l'éleveur.

Outre, la baisse ponctuelle de production, il lui faut aussi assumer les frais supplémentaires engendrés par la délocalisation de l'exploitation : « Le gazole ça n'arrête pas ! Je dois aller chez mon collègue plusieurs fois par jour et en étant bien chargée, parce que je monte le foin, la paille l'ensilage... Et je n'imagine même pas cet hiver : ça va vraiment être le cirque ! » Jean-Luc Soton n'est pas au bout de ses efforts. Entre les assurances, les devis, les travaux... « Là j'en ai au minimum pour 6 ou 8 mois », anticipe-t-il.

P. D-D.

Installée il y a 20 ans, la salle de traite va devoir être entièrement renouvelée.