BOVIN
Se diversifier avec l'élevage laitier

À Quintenas, le Gaec des Plantas s'agrandit. Depuis quelques mois, une trentaine de vaches laitières ont rejoint les poules pondeuses, brebis et veaux de lait sur la ferme.

Se diversifier avec l'élevage laitier
Rémi, Jean-Paul et Maxime Bard sont installés à Quintenas, en Nord-Ardèche, en polyélevage.

Pour Rémi et Maxime Bard, la passion de l'élevage est venue d'elle-même. Depuis toujours, ils voient leur père travailler sur son exploitation, créée en 1991. Le cheptel de poules pondeuses s'est peu à peu agrandi pour atteindre 13 000 volailles et d'autres animaux sont ensuite arrivés sur la ferme. On compte aujourd'hui quelque 200 brebis, une trentaine de veaux de lait ainsi que 15 mères et depuis peu 30 vaches laitières.

Une opportunité à contre-courant

Alors que l'élevage de bovins lait peine à se renouveler, le Gaec des Plantas a profité d'une opportunité pour nager à contre-courant. La salle de traite a pu être acheté d'occasion, dans le village. « Un voisin qui a arrêté », commente Maxime. Quant aux génisses, ils en avaient déjà quelques unes. Un investissement accessible qui permet à la ferme de se diversifier encore un peu plus.

« Notre objectif est de monter à une quarantaine de vaches laitières, annonce fièrement Maxime. Et à terme l'idée serait d'arrêter les veaux de lait. Mais on verra selon l'évolution... » À 10 heures du matin, les 40 places de la salle sont vides. La traite est faite depuis déjà plusieurs heures et les Montbéliardes et Holsteins profitent de la douceur matinale dans les champs alentours.

La prochaine traite aura lieu en fin de journée, « on se sépare, l'un s'occupe de la traite des vaches et l'autres de la tétée des veaux », précise Maxime. Au total, le troupeau de laitière produit 5 à 600 litres quotidiennement. Le lait tiré est ensuite stocké dans un tank de 4000 litres avant d'être collecté par la laiterie de Danone tous les trois jours.

Une transition dans la continuité

À 25 ans, Maxime est agriculteurs depuis plusieurs années. Après une première expérience dans la vigne à Limony, il a finalement retrouvé l'héritage familial il y a quatre ans, en s'installant en individuel pour élever 3000 poules pondeuses. Son poulailler est situé sur la ferme, à quelques mètres seulement de celui créé par son père 30 ans plus tôt.

Mais en 2023, une page devrait se tourner. Maxime Bard rejoint son frère Rémi, de 5 ans son aîné, au sein du Gaec. Et leur père, Jean-Paul, espère quant à lui se retirer pour laisser place à la nouvelle génération. Cette année sera donc celle du changement, avec un nouvel équilibre à trouver pour les deux frères.  « Rémi est plus dans le contact avec les bêtes : les brebis, les vaches... Moi je m'occuperais davantage des poulaillers et de tout ce qui est administratif », anticipe Maxime. Et Jean-Paul, quant à lui, ne sera jamais loin...

Pauline De Deus

À terme, le Gaec des Plantas devrait élever des vaches uniquement pour leur lait.