VITICULTURE
Tour d’horizon des nouveautés concernant les outils de travail du sol

Tour d’horizon des nouveautés concernant les outils de travail du sol
©Agroland

AGROLAND / Des déchaumeurs pour la vigne

Baptisée Winedisc, la gamme de déchaumeurs à disques indépendants du constructeur polonais Agroland se compose de modèles de 1 à plus de 2 m, dont des modèles à largeur variable de 1,15 à 1,65 m. Chaque matériel est constitué de deux rangées de disques de 560 mm de diamètre montées sur roulements lubrifiés à vie et sur sécurité à boudins élastomères.

D’une longueur de 1,70 m, ces outils peuvent recevoir un rouleau à barres plates ou tubulaires ou à profil en V. Dotés de tôles déflectrices de chaque côté, ils peuvent bénéficier de dents précédant les deux rangées de disques. Côté tarif, comptez 9 200 € pour un modèle de 2,25 m.

En option, les déchaumeurs peuvent recevoir un semoir pour les petites ou les grosses graines ou un relevage hydraulique pour manoeuvrer dans les tournières courtes.

ALPEGO / Un décompacteur pour les vignes

ALPEGO / Un décompacteur pour les vignes
©Alpego

Nécessitant un tracteur de 75 à 120 ch, le décompacteur KV-A2 d’Alpego se compose de deux lames fissuratrices à ailettes latérales précédées de disques trancheurs de grand diamètre pour limiter la perturbation du sol. D’une largeur de travail de 1,60 m, il peut descendre jusqu’à 50 cm de profondeur. Le rouleau lisse arrière assure la fermeture du sillon en plus de gérer le terrage. En option, il peut recevoir un kit pour bénéficier d’une troisième dent.

ALPEGO / Une fraise pour la vigne

ALPEGO / Une fraise pour la vigne
©Alpego

Les fraises rotatives FV du constructeur italien Alpego se démarquent par une largeur de travail égale à la largeur hors-tout. L’ensemble des réglages est intégré dans le gabarit. Les tôles déflectrices et la boulonnerie ont été dessinées pour glisser dans la végétation. La cape arrière bombée en forme de S est réglable à la fois en hauteur et en pression pour moduler l’intensité d’affinage. La profondeur de travail se règle par un rouleau de grand diamètre ou des patins. Doté d’un boîtier admettant jusqu’à 120 ch à la prise de force, cet appareil est décliné en largeurs de 1,40 ; 1,50 et 1,60 m.

BOISSELET / Troisième génération d’Acolyte

BOISSELET / Troisième génération d’Acolyte
©Boisselet

Baptisée Acolyte III, la nouvelle génération de châssis tracté enjambeur a été pensée pour répondre à la difficulté de trouver du personnel qualifié pour la conduite, optimisant la qualité de travail tout en facilitant l’utilisation (gestion de la profondeur et du suivi du sol).

ECO-DYN / Un outil pour restructurer les sols viticoles compactés

ECO-DYN / Un outil pour restructurer les sols viticoles compactés
©C-de-Nadaillac

L’entreprise Eco-Dyn exposait sur son stand du Sival un prototype original. Il s’agit d’un outil de fissuration du sol, jumelé avec un système de pulvérisation de ferments lactiques. « Le matériel, déjà utilisé en grandes cultures et sur prairies, permet de régénérer les sols sans pour autant détruire l’enherbement », présente Robin Euvrard, vigneron pour la SCEA Eco-Dyn. L’outil, qui mesure actuellement un mètre de largeur hors-tout, se compose d’un disque ouvreur (limitant les phénomènes de bourrage), suivi d’une dent de fissuration et d’un rouleau de rappui, de petites buses de pulvérisation à l’avant, d’une pompe à membrane qui se branche sur la prise 12 V du tracteur et d’une cuve de pulvérisation (ici de 200 litres).

La particularité du matériel se situe dans sa dent dont la forme et la faible épaisseur permettent de « créer un réseau de microfissures, pour accélérer la remise en place du sol », poursuit le viticulteur agronome. La dent réalise le travail d’une lame de couteau dans du beurre : elle accompagne le volume de terre et l’amène vers l’axe vertical. Puis des ferments lactiques sont pulvérisés à raison de 100 l/ha, afin « d’aider à la reconstruction du sol », pointe Robin Euvrard. L’objectif est de travailler avec une puissance assez faible, de l’ordre de 30 ch environ par dent, mais avec pas mal de poids et donc une bonne capacité de relevage.

Cet outil s’emploie après avoir effectué un test bêche permettant d’évaluer la profondeur de compaction et donc de régler la profondeur de la dent. Il se passe entre 4 et 6 km/h sur un sol avec des couverts végétaux (semés ou spontanés) en phase de croissance, plutôt à l’automne. Il devrait être disponible d’ici un ou deux ans en différentes dimensions et avec une capacité de cuve ou un nombre de dents (50 à 60 cm entre deux dents) adaptables.

BERNARDONI / Un porte-interceps pivotant

BERNARDONI / Un porte-interceps pivotant
©L.Vimond

Bernardoni présentait un porte-interceps à pivot radial à destination des vignes étroites. Baptisée Radial, cette solution se montre moins encombrante que la version à parallélogramme qui caractérisait jusqu’ici Bernardoni. Les réglages restent identiques concernant la hauteur et la dureté des palpeurs, mais le mécanisme fait appel à un vérin double effet et une distribution proportionnelle, afin de limiter l’effacement et gagner en réactivité de l’outil interceps.

FERRAND / Parallélogramme et pivot sur intercep

FERRAND / Parallélogramme et pivot sur intercep
©Ferrand

Le Para-Pivot de Ferrand est un intercep intégrant un parallélogramme et un pivot pour gérer les outils interceps. Les deux systèmes peuvent travailler conjointement, la sécurité par pivot s’ajoutant à l’effacement par parallélogramme si le chauffeur dévie trop, par exemple avec une décavaillonneuse et/ou quand l’interrang se réduit.

EGRETIER / Le Copilote simplifie les réglages dans les vignes

EGRETIER / Le Copilote simplifie les réglages dans les vignes
©L.Vimond

Baptisée Copilote, la nouvelle interface de pilotage des porte-outils avec recentrage automatique d’Egretier s’appuie sur une tablette tactile jouxtée de cinq boutons. Le chef d’exploitation y renseigne pour chaque parcelle l’interrang, la profondeur de travail et la densité de sol, c’est-à-dire, la pression au-delà de laquelle la décavaillonneuse se met en sécurité, en fonction de la nature de sol mais aussi de la vigne. Une fois ces informations intégrées, le chauffeur a juste à indiquer, avant de commencer un chantier, dans quelle parcelle il se trouve. L’écran tactile comprend également une touche « Fin de rang », qui rentre tous les porte-outils pour réduire au maximum le gabarit de l’outil en fourrière. Une fois le demi-tour effectué, un second appui sur cette même touche remet en place les outils selon les paramètres mémorisés.

En cas de parcelle aux interrangs variables, le conducteur peut garder la main et modifier par petits paliers la largeur entre rangs à l’aide des touches + et -. S’aidant du déclenchement ou pas des palpeurs, le Copilote est en mesure de compter les manquants, facilitant la gestion des commandes de complants.

Pour la maintenance à distance, le Copilote intègre une touche diagnostic donnant accès à des paramètres de fonctionnement de la machine, pouvant au mieux permettre de dépanner à distance – l’interface est dotée de la télématique – à défaut d’orienter le technicien de maintenance et de lui faire gagner du temps lors de son intervention in situ.

La solution Copilote représente un surcoût de 1 500 € par rapport à un porte-outils de recentrage automatique classique.

GÜTTLER / Semer deux espèces à deux profondeurs

GÜTTLER / Semer deux espèces à deux profondeurs
©Güttler

Le GreenManager de Güttler est un semoir qui se compose d’une rangée de disques ouvreurs suivie d’une rangée de dents semeuses, implantant une première semence, telle que des grosses graines. S’ensuit une deuxième rangée de descentes, qui posent la seconde semence à même le sol avant le passage du rouleau de rappui de type pied de mouton.

Pneumatique, le semoir se compose de deux trémies de 100 l. Sur les côtés, le châssis du semoir peut recevoir des disques émotteurs.

Rédaction Réussir Machinisme