Concours départemental
Race Aubrac : assurer une promotion individuelle et collective

Après quelques années d’absence, le concours départemental de la race Aubrac se déroulera dimanche 11 septembre à Saint-Héand, dans le cadre de la Fête de la batteuse. Un événement qui devrait assurer une belle visibilité à cette race, tant sur le plan professionnel que grand public.

Race Aubrac : assurer une promotion individuelle et collective
Les éleveurs de race Aubrac donnent rendez-vous dimanche 11 septembre à Saint-Héand pour le concours départemental.

Trente-cinq animaux représenteront la race Aubrac dimanche 11 septembre au concours départemental, organisé par l’association Loire Rhône Aubrac. Après plusieurs éditions à Saint-Christo-en-Jarez dans le cadre de la fête du village et une pause liée au Covid, cet événement rejoint cette année la Fête de la batteuse à Saint-Héand.

Le hasard a bien fait les choses. Thierry Pallandre, président de l’association Aubrac Loire Rhône, a eu l’opportunité de rencontrer à plusieurs reprises, dans le cadre privé, le défunt maire de Saint-Héand, Jean-Marc Thélisson, attaché à la promotion de l’agriculture. Une discussion en amenant une autre, l’idée d’organiser un concours pour la race Aubrac dans le cadre de la Fête de la batteuse est née. Le lien a ensuite été fait entre l’association d’éleveurs et l’association Les passionnés du monde rural, en charge de l’événement. Thierry Pallandre a participé à plusieurs réunions du comité d’organisation pour que le concours aubrac soit intégré au mieux à la manifestation.

Les 35 animaux inscrits au concours sont issus de sept élevages, cinq de la Loire et deux du Rhône. Thierry Pallandre avoue qu’il a été difficile de motiver les éleveurs à préparer des animaux pour le concours, d’autant plus dans un contexte de charges qui augmentent. Néanmoins, des fidèles de ce type d’événement ont inscrit des animaux. Des nouveaux seront aussi au rendez-vous. Ce concours est ouvert aux éleveurs qui adhèrent au service Certification de parentés bovins de l’EdE, assurant ainsi la filiation des animaux. Nul besoin d’adhérer au contrôle de performances ou à l’Upra.

Jugement toute la journée

Les animaux arriveront sur place avant 7 heures. Le jugement, dans un ring, commencera à 9h30. Les bovins seront répartis en plusieurs sections : jeunes mâles (moins de 18 mois), génisses de moins d’un an, génisses de 2 à 3 ans, vaches. « Trois sections seront jugées le matin et trois l’après-midi. La fin du concours est prévue vers 16h30, avec la désignation des deux meilleurs animaux du concours (un mâle et une femelle) et la remise des prix. » Les animaux devront avoir quitté les lieux en fin de journée, avant le feu d’artifice.

« Il y a toujours une bonne ambiance entre nous », assure Thierry Pallandre, ce qui peut inciter les éleveurs à inscrire des animaux au concours. Prendre part à cet événement est aussi l’occasion pour les éleveurs « d’échanger sur des sujets en lien avec la race ». Outre cet aspect convivial, les éleveurs répondent « présent » pour comparer leurs animaux avec ceux des autres et constater les progrès encore à fournir. « Chez soi, c’est facile de dire que l’on a le meilleur animal. Mais tant qu’il n’a pas été comparé à ceux d’autres élevages, on ne peut pas savoir. »

Un concours est également l’opportunité pour les exposants de promouvoir leur élevage. « C’est un moment où on rencontre des acheteurs potentiels. Un concours débouche souvent sur des ventes. » Thierry Pallandre complète : « iI y aura probablement des animaux à vendre. Si ce n’est pas sur place le jour même, ce sera dans les élevages plus tard. »

Communication grand public

Un taureau adulte sera en exposition. « Il n’y en avait pas assez pour faire une section, mais ça permettra aux visiteurs de voir à quoi ressemble un mâle adulte », argumente le président. Effectivement, en dehors de la promotion individuelle des élevages, cette manifestation a également pour vocation à communiquer sur la race Aubrac, et plus largement de l’élevage et de la production de viande. « Cet aspect est aussi important que le concours. On ne veut pas axer cette journée uniquement sur les aspects techniques et génétiques. Les messages s’adressant au grand public sont tout aussi importants. » Et d’ajouter : « Nous savons que la Fête de la batteuse accueille un public stéphanois ». Organiser un concours dans le cadre de cet événement était une belle opportunité. S’adosser à une fête existante simplifie aussi l’organisation pour les membres de l’association d’éleveurs. Nul besoin de s’occuper de la restauration et de la buvette.

 

Lucie Grolleau Frécon