FONCIER
Jonathan Imbert prend la direction de la Safer Ardèche

La Safer Ardèche se dote d’un nouveau directeur : Jonathan Imbert, qui a pris ses fonctions fin septembre. Il succède à Éric Vacquier, devenu directeur régional adjoint responsable des opérations financières pour la Safer Aura.

Jonathan Imbert prend la direction de la Safer Ardèche
De droite à gauche : le nouveau directeur de la Safer Ardèche, Jonathan Imbert, avec Vincent Vallet, président du comité technique départemental, et Éric Vacquier, désormais directeur régional adjoint de la Safer Aura. Crédit photo AAA MM

Natif d’Ardèche et diplômé de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) Grenoble, Jonathan Imbert n’est pas tout à fait inconnu au service de la Safer Ardèche. Après neuf années en tant que conseiller foncier sur les territoires sud Ardèche et le plateau ardéchois entre 2012 et 2021, il a rejoint la direction de la Safer de la Loire en 2021. « Le service du département était dans un contexte très compliqué. J’ai pu contribuer à apaiser le climat grâce au savoir-faire acquis par mes années d’expérience en Ardèche pour positionner la Safer Loire sur l’ensemble de ses trois missions : dynamiser l’agriculture, contribuer à la vitalité de l’espace rural et sur la préservation de l’environnement, et ainsi pouvoir repartir sur des bases saines », explique-t-il.

« Apporter ma contribution à mon département d’origine et de cœur »

La promotion d’Éric Vacquier à l’été 2023, combinée à son expérience acquise dans la Loire, offrent à Jonathan Imbert l’opportunité de prendre la tête de la Safer Ardèche. Il revient donc sur ses terres natales. « L’idée d’apporter ma contribution à mon département d’origine et de cœur m’a séduit », confie-t-il. « En Ardèche, le travail est différent car les bases sont déjà saines et le service est développé et efficace. Je suis très heureux à l’idée de prendre la succession d’Éric Vacquier, directeur passionné, intelligent, ayant le sens de l’intérêt général et qui sait appréhender les difficultés qui sont les nôtres quand il s’agit de traiter du foncier. »

Pour Jonathan Imbert, quel que soit le département, « le foncier est un sujet très passionnel, mais il touche de manière différente les personnes en fonction des secteurs. Le point commun des deux départements est la diversité dans les filières ». Parfois, ces trois enjeux se télescopent. « Le comité technique départemental présidé en Ardèche par Vincent Vallet, avec qui je collabore depuis des années, tranche parmi ces trois éléments en jeu », détaille-t-il.

La rareté des terres, un défi à relever

Conscient des enjeux portés par la Safer, « le défi, aujourd’hui, est le renouvellement des générations en agriculture, tout en gardant un œil sur les exploitations existantes. Il faut donc savoir conjuguer les deux », ajoute-t-il.

Un autre défi attend le nouveau directeur, celui-ci inhérent à ce territoire qu’il connaît bien : le foncier est rare et convoité en Ardèche. Cela engage la responsabilité de la Safer pour que l’on puisse se positionner le plus en amont possible lors des transactions et arbitrer en fonction des usages.

Le foncier n’est pas uniquement convoité par les agriculteurs, « il y a aussi les collectivités, les enjeux environnementaux et touristiques à prendre en compte », analyse Jonathan Imbert. « L’objectif est de devenir incontournable sur la vente de foncier et se positionner en tant que médiateur pour contribuer au bon équilibre de l’utilisation du foncier. »

La communication, un volet à développer

La signature du partenariat entre la chambre d’agriculture de l’Ardèche et la Safer, lors de la session d’automne organisée vendredi 29 septembre, s’inscrit dans cette perspective. « La signature formalise un travail déjà engagé et renforce les liens entre la Chambre et la Safer. La synergie des communications renforce l’aspect incontournable quand il s’agit d’acquisition de foncier, pour que personne ne passe entre les mailles du filet entre cédants des propriétés et porteurs de projets », précise le nouveau directeur.

S’il affirme vouloir rester dans la continuité de son prédécesseur, Jonathan Imbert apporte sa vision au sein des collaborateurs déjà en place. « Je souhaite apporter un nouvel élan, avec un style différent. J’ai une équipe expérimentée, dynamique et innovante, le but est d’aller vers des chemins qui n’ont pas été tracés. L’objectif est de faire en sorte que la Safer soit davantage reconnue et surtout communiquer davantage sur ce que l’on fait. Innover, bien faire et le faire savoir. »

M.M.