VALORISATION
L’interprofession Anvol fixe ses ambitions

VALORISATION / La filière volaille française se donne les moyens de ses ambitions, à travers le « Pacte Anvol Ambition 2025 », lancé par l’interprofession en début d’année. Elle se donne cinq ans pour valoriser l’excellence française, en répondant notamment aux attentes des consommateurs-citoyens.

L’interprofession Anvol fixe ses ambitions
Anne Richard, directrice de l’Anvol. (Crédit : Anvol)

« La filière volaille est en mouvement. Nous voulons montrer, à travers ce pacte, les engagements de la filière d’ici 2025 avec la volonté de préserver la diversité française des modes de production, unique en Europe, et de répondre aux nouvelles attentes sociétales », explique Anne Richard, directrice générale de l’Anvol. La production française, riche de ses démarches de qualité et de la diversité de ses espèces, a en effet de beaux atouts à faire valoir. Dans ce contexte, six objectifs ont été fixés d’ici cinq ans.

L’un des premiers énoncés est de pouvoir répondre à toutes les attentes du marché, et notamment à la demande de la restauration hors domicile (RHD) en proposant un poulet à un prix accessible. « Cela peut paraître ambitieux quand on sait que 45 % du poulet est importé », poursuit la directrice, alors que les questions de l’origine des produits et de la souveraineté alimentaire refont surface. Par ailleurs, l’accès à la lumière naturelle pour 50 % des volailles de chair est attendu. Alors que 20 % des volailles sont actuellement en plein-air, il conviendrait d’avoir 30 % de volailles supplémentaires dans des poulaillers avec fenêtres d’ici 2025. 

Audit des bonnes pratiques

Le troisième objectif est d’avoir 100 % des élevages audités sur leurs bonnes pratiques, notamment en termes de bien-être animal. Deux applications mobiles seront disponibles à cet égard. A ce jour, 80 % ont déjà fait l’objet d’un audit. D’autre part, l’Anvol vise une alimentation 100 % durable. « On s’engage à ce que l’approvisionnement en aliments pour les volailles françaises garantisse l’absence de déforestation ». Cinquième élément listé dans le pacte, la réduction drastique des antibiotiques (- 60 %) a déjà été atteint en 2020. Enfin, le maintien des exploitations à taille humaine est l’une des ambitions de l’interprofession, visant à avoir des éleveurs au plus près de leurs animaux. « Ce pacte est évolutif et a vocation à s’enrichir pour améliorer les systèmes de production français », conclut Anne Richard.

Amandine Priolet