LAIT
La collecte française de lait de vache au plus bas depuis 2016

La collecte française de lait est en baisse ces derniers mois avec un niveau jamais atteint depuis 2016. La réduction du cheptel et la diminution de la productivité laitière en seraient à l’origine, indique l’Institut de l’élevage (Idele).

La collecte française de lait de vache au plus bas depuis 2016
Le décrochage de la production laitière nationale s’expliquerait par « la réduction tendancielle du cheptel » et la baisse de la productivité laitière, « probablement sous l’effet d’une moindre distribution d’aliments concentrés ». ©Cniel

La collecte de lait « s’établirait à son niveau le plus bas depuis 2016 », alerte l’Institut de l’élevage (Idele) dans une note parue le 14 décembre, basée sur les premières données de FranceAgriMer. « Après un repli de 2,4 % en septembre, le décrochage de la collecte se serait poursuivi en octobre, puis en novembre (- 2 % par rapport à 2020) », analyse l’Idele. Ce décrochage s’expliquerait par « la réduction tendancielle du cheptel » et la baisse de la productivité laitière, « probablement sous l’effet d’une moindre distribution d’aliments concentrés ». La hausse du prix de l’alimentation inciterait également les éleveurs à rationner certains aliments comme les aliments azotés. À cela s’ajouteraient des fourrages de « qualité moyenne » cette année, notamment l’ensilage de maïs. Dans le même temps en France, les volumes de lait bio continuent de progresser. Ils devraient s’élever à 1,24 milliard de litres en 2021 soit 12 % de plus qu’en 2020 et les nouvelles conversions devraient apporter 100 millions de litres supplémentaires en 2022. Or, si la production de lait bio a doublé ces cinq dernières années, la consommation n’a pas suivi, ce qui a créé un décrochage entre l’offre et la demande. Cette situation a conduit les industriels à déclasser environ 30 % des volumes de lait bio en conventionnel cette année.