TROPHÉES
[Trophées] À la ferme de Grandos : des pâtes 100 % ardéchoises !
Ils font partie des huit candidats sélectionnés par l'Avenir agricole, la Chambre d'agriculture et le Département de l'Ardèche pour concourir aux Trophées de l'avenir agricole de l'Ardèche : découvrez la ferme de Grandos, à Lemps. Votez pour votre favori jusqu'au 24 février.
Après plusieurs années dans le secteur de l'industrie, Olivier Di Girolamo opère un virage à 180 % en retournant sur la ferme familiale à Lemps. Mais contrairement à ses parents qui produisaient du fromage de chèvre, Olivier n'a pas la fibre de l'élevage. C'est au hasard des rencontres, après une courte formation agricole, qu'il pense à la production de céréales et à la fabrication de pâtes artisanales.
Du blé dur et de l'eau !
Il s'installe à la ferme de Grandos en 2014 et rachète progressivement des terres. Sur les 50 hectares qu'il possède aujourd'hui, 35 ha servent aux rotations de culture, notamment avec de la luzerne. Le blé est cultivé en agriculture biologique, sur les 15 ha restant.
Pour ce qui est de la recette, rien de compliqué : du blé dur et de l'eau. Pourtant, au fil des années, le pastier a dû investir plus de 100 000 euros dans son outil de production. Entre le bâtiment de stockage, le triage, les moulins, l'extrudeuse (presse à pâtes) et le séchoir... La fabrication nécessite beaucoup de matériel.
« C'est aussi un des points qui m'a intéressé pour me diriger vers ce secteur, le développement de machines, d'outillages. » Passionné par la technique, Olivier cherche toujours à améliorer l'efficacité de son matériel. Prochain chantier : l'automatisation du système de triage.
Tout en circuit court
Pour ce qui est des circuits de vente, le pastier mise sur le local. Magasins de producteurs, épiceries bio et même restauration collective, Olivier s'est rapidement fait une place à une époque où les pâtes fermières étaient rares. « Je suis arrivé au bon moment, commente-t-il. Aujourd'hui il y a plusieurs fermes qui font des pâtes autour de Valence. Mais en Ardèche on est que deux. »
Et la demande, elle, est toujours bien présente. « Je pourrais vendre davantage mais je n'ai pas assez de blé pour augmenter la production », précise le pastier. Avec 15 à 20 tonnes de pâtes qui sortent de son atelier chaque année, Olivier Di Girolamo a déjà de quoi faire. Entre le travail dans les champs, la fabrication, 3 à 4 jours par semaine, et les livraisons, il n'a pas vraiment le temps de souffler.
Pourtant, l'agriculteur a encore beaucoup de projet en tête. Améliorer ses outils de travail, tester de nouvelles recettes, notamment avec du sarrasin pour proposer une gamme sans gluten, trouver des emballages recyclables et réfléchir, bien sûr, à la problématique du manque d'eau qui commence aussi à toucher les rendements en blé.