INFLUENZA AVIAIRE
Grippe aviaire : dans les petits élevages aussi, la biosécurité doit être appliquée

Après la découverte d’un cas d’Influenza aviaire hautement pathogène, chez une mouette à Soyons, en Ardèche, trois élevages à caractère commercial ont été contrôlés par la DDETSPP.

Grippe aviaire : dans les petits élevages aussi, la biosécurité doit être appliquée

Seuls trois élevages à caractère commercial existent dans un rayon de 5 km autour de Soyons. « Il s’agit de poules pondeuses mais qui sont vraiment des activités annexes pour les exploitations », détaille David Gonzales, technicien de la DDETSPP en charge de ces visites. Pas plus de 20 poules et des installations évidemment restreintes, souvent loin d’être en conformité avec l’ensemble des règles de biosécurité. « Ces éleveurs ont reçu des mises en demeure qui leur demandent de se régulariser, sur la mise à l’abri sous un filet et le respect des mesures de biosécurité », précise le technicien. D'après ce dernier, du côté des éleveurs, les réactions sont mitigées : « Certains ont compris, mais d’autres disent qu’ils vont arrêter si on leur en demande trop. » 

Des précautions pour accéder au poulailler 

D’après le recensement agricole réalisé en 2020, environ 200 exploitations du département disposent de poules pondeuses. Pour une centaine d’entre elles, cette activité n’est que secondaire avec un cheptel de moins de 250 têtes. Si ces élevages ne représentent pas les mêmes enjeux en termes de volume de production, ils sont très concernés par le risque d'influenza aviaire hautement pathogène et sont aussi soumis aux mesures de biosécurité applicables depuis 2017. 

« Dans les petits élevages le minimum de précaution est au moins de changer de chaussure pour aller dans le poulailler et de se laver les mains en sortant », rappelle David Gonzales. Les volailles doivent aussi être mises à l’abri pour éviter tout risque de contamination. « Si ce n’est pas possible en bâtiment, des parcours réduits en extérieurs sont possibles mais ils doivent être validés par un vétérinaire », souligne le technicien. Un principe de densité est appliqué (0,5 m2 par poule) pour empêcher les oiseaux sauvages de venir se poser.

Surveillez la santé de vos poules !

Les contrôles réalisés dans ces trois élevages par David Gonzales sont rassurants d'un point de vue sanitaire car aucun cas d’influenza aviaire n’a été relevé, « mais on reste vigilant », assure-t-il. Les éleveurs sont aussi invités à surveiller de près la santé de leur poule. Des problèmes respiratoires ou nerveux, des mouvements saccadés ou une perte d’appétit peuvent être des symptômes de la maladie. En cas de mortalité importante, il faut immédiatement contacter la DDETSPP.

Pauline De Deus

Entre le 25 et 26 janvier dernier, trois mouettes contaminées par l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été découvertes en Haute-Loire, dans la Drôme et en Ardèche.
Dans un rayon de 20 km autour de Soyons, les éleveurs de palmipèdes – plus sensible à la contamination – doivent réalisés régulièrement des prélèvements pendant 2 semaines.