Les 10 millions de tonnes de céréales produites en France en moins cette année réduiront d’autant les capacités d’exportations du pays.
Cet été, la France n’a récolté que 25,57 millions de tonnes (Mt) de blé, soit 9,5 Mt de moins que l’an passé. La chute de cette production impacte directement les capacités d’exportation de notre pays. Il n’en vendrait que 10 Mt dont 6 Mt en Union européenne et 4 Mt vers les pays tiers. Et comme 72 % des grains engrangés sont de qualité médium, la céréale sera fortement concurrencée sur le marché mondial par des blés originaires de la mer Noire de meilleure qualité. En orges, la production diminue dans de moindres proportions (10 Mt ; - 2,7 Mt) mais la céréale s’exportera nettement moins (6,3 Mt ; - 1,7 Mt sur un an), notamment vers les pays tiers (2,2 Mt ; - 1,6 Mt). En cumulant l’ensemble des quantités de céréales exportables, y compris celles de blé dur (770 000 t ; - 100 000 t sur an) et de maïs (4,5 Mt ; + 0,7 Mt), notre pays n’expédiera en 2024-2025 que 20 Mt de grains, soit 10 Mt de moins que la campagne passée. À l’échelle de l’Union européenne, la baisse de 10 Mt de la production de blé (116 Mt) est essentiellement française. Toutes céréales confondues, seules 40,4 Mt de grains seraient disponibles, soit 10,8 Mt de moins que l’an passé. Sur les 26 Mt de blé exportables en 2024-2025 (-7 Mt en un an), seules 4,9 Mt ont été vendues mi-septembre (- 2 Mt par rapport à 2023). En orges, aussi les échanges commerciaux sont ralentis (1,9 Mt ; - 0,5 Mt) alors que l’UE européenne ambitionne la vente de 10,3 Mt versus 9,9 Mt en 2023-2024.
