INTERBEV
Le consommateur, soucieux de l’origine de la viande

Selon le tableau de bord de la filière viande réalisé par l’interprofession élevage et viande, Interbev, 85 % des Français interrogés se déclarent soucieux de la provenance de la viande qu’ils achètent. L’origine de la viande constitue pour eux un élément déterminant de l’acte d’achat. 

Le consommateur, soucieux de l’origine de la viande
Les personnes sondées sont 77 % à estimer que « les acteurs de la filière viande de boeuf, veau, agneau prennent de plus en plus en charge l’impact environnemental ». ©Actuagri

« En général, je fais très attention à la provenance ou à l’origine de la viande que j’achète ». A cette affirmation, une très grande majorité des Français (85 %) répondent par l’affirmative : 41 % « tout à fait » et 44 % « plutôt ». Ils ne sont que 15 % (12 % « plutôt pas » et 3 % « pas du tout ») à ne pas faire attention à l’origine quand ils vont chez le boucher ou en grande surface. Tel est l’un des principaux enseignements du troisième tableau de bord réalisé en décembre par Interbev. Le premier avait été publié en février 2019 et le deuxième fin 2019.

Sur cette question de l’origine, les personnes sondées paraissent nettement plus attentives qu’il y a deux ans puisqu’elles n’avaient répondu positivement qu’à 82 %. De même, accordent-elles beaucoup de crédit aux contrôles rigoureux qui garantissent la qualité sanitaire de la viande que l’on achète : le taux de satisfaction atteint 85 % contre 84 % en décembre 2019 et 81 % en février 2019.

Savoir-faire des éleveurs

Par ailleurs, les consommateurs paraissent plus enclins à payer plus cher une viande de qualité. « Le prix plus élevé de la viande garantie par un signe de qualité » est justifié pour 70 % d’entre eux (66 % fin 2019 et 64 % en février 2019). D’une manière immuable, ce tableau de bord1 consacre quelques idées qui feront plaisir aux éleveurs. Pour 89 % des personnes sondées « le savoir-faire des éleveurs français garantit une viande de qualité ». Pour 93 % d’entre elle, « la présence de vaches et de moutons contribue à la valeur des paysages français ». Ils sont aussi 77 % à estimer que « les acteurs de la filière viande de bœuf, veau, agneau prennent de plus en plus en charge l’impact environnemental » et presque autant (76 %) à considérer que « l’élevage contribue à la biodiversité ».

La viande plaisir plébiscitée

Sur le volet de la « viande plaisir » et comme un message envoyé aux maires écologistes qui bannissent la viande des menus scolaires, tous les indicateurs sont stables ou en hausse. Manger de la viande est quoiqu’il en soit plébiscité. En effet, pour 90 % des personnes interrogées, la viande « fait partie des aliments qu’on a plaisir à manger » (89 % en février et décembre 2019). Pour l’immense majorité d’entre elles (89 %) la viande « fait naturellement partie d’une alimentation équilibrée ». Selon le baromètre, elles n’étaient que 84 % en février 2019 et 85 % en décembre 2019.

Enfin 87 % des sondés se déclarent « satisfaits » du goût de la viande qu’ils achètent. Sur le volet nutrition/santé, là encore la viande est plébiscitée : 94 % des Français estiment qu’elle contient des protéines qui aident au développement des muscles. Elle représente un « aliment naturel » (87 %), peut faire partie d’une « alimentation durable » (79 %). « Ces chiffres confortent une nouvelle fois l’importance que les citoyens portent au « manger mieux » qui se traduit, pour une grande majorité, par manger français, pour plus de qualité et de sécurité dans l’assiette. La filière Élevage et Viande est en phase avec les attentes sociétales des citoyens », indique Interbev 

Christophe Soulard

1. Réalisé en décembre 2020 sur un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
viande française
Sur la question de l’origine de la viande, les personnes sondées paraissent nettement plus attentives qu’il y a deux ans, selon Interbev. ©SD