Le centenaire des chambres d’agriculture a été célébré, vendredi 5 avril à Privas, avec de nombreux partenaires et élus ardéchois. L’occasion de retracer l’histoire de l’institution consulaire ardéchoise et saluer sa fonction majeure dans le développement de l’agriculture.
Depuis la loi du 3 janvier 1924 créant les chambres d’agriculture, leurs missions n’ont cessé d’évoluer au fil du temps mais elles ont gardé comme fil rouge celles de contribuer au développement de l’agriculture et d’accompagner la profession en ce sens. Cette année, de nombreux rendez-vous et événements sont organisés dans les départements et régions de France pour célébrer leur centenaire.
En Ardèche, rendez-vous était donné, vendredi 5 avril à la chambre d’agriculture de Privas, où Jean-Luc Flaugère, son ancien président de 2007 à 2022, a retracé les temps forts des cent dernières années. Des moments « qui ont marqué l’agriculture du département », soulignant « la richesse et de la diversité des actions, l’engagement des élus et des salariés pour relever les défis ». Des défis orientés sur le développement économique du secteur agricole, l’accompagnement stratégique des filières, le conseil et la formation apportés aux agriculteurs…
« Une intelligence collective au service du revenu des agriculteurs »
Cette rétrospective a permis aussi de célébrer « l’histoire de la représentativité professionnelle, du déploiement d’une intelligence collective au service du revenu des agriculteurs », a ajouté le président de la chambre d’agriculture, Benoit Claret, élu en 2020. Face aux nouveaux enjeux actuels de production, de développement du territoire et de préservation de l’environnement, il a appelé à « conserver la place centrale et la fonction structurante qu’a pu avoir la chambre d’agriculture dans la société. Les cent prochaines années seront les années des plus grands défis ».
Il a mis en évidence les actions portées par des générations d’agriculteurs, par ceux qui travaillent au service de l’agriculture, ainsi que le rôle des partenaires de la chambre et des élus ardéchois, « particulièrement engagés dans le monde agricole », observe Benoit Claret.
Une histoire saluée par les élus ardéchois et représentants de l’État
De nombreux élus ardéchois étaient présents, vendredi dernier à la chambre d’agriculture, pour saluer l’histoire et la fonction de l’institution consulaire départementale sur le développement du territoire, le façonnement des paysages, ce « bien-vivre ardéchois » intimement lié au « bien-produire », a évoqué le maire de Privas, Michel Valla. L’agriculture comme promesse d’« avenir » pour les territoires ruraux, a ajouté le président du Département Olivier Amrane, qui a évoqué le rôle des salariés de la chambre et les membres de son conseil d’administration, « les meilleurs ambassadeurs de l’Ardèche ». Le président de la communauté de communes Privas Centre Ardèche (Capca) et maire de Chomérac, François Arsac, a cité quant à lui le travail mené avec la chambre d’agriculture dans le cadre du Plan alimentaire territorial (PAT). La conseillère régionale Isabelle Massebeuf de mentionner la valeur donnée au travail par les agriculteurs et le soutien de la Région pour les accompagner.
Un soutien porté également par les députés ardéchois Fabrice Brun et Hervé Saulignac. Le premier, rappelant notamment son engagement de première date auprès de la profession en ayant entamé sa carrière professionnelle en tant que conseiller agricole, le second invitant à « ne pas se départir de l’acte fondateur de la création des chambres, qui est celui d’être au service du progrès de l’agriculture ». Dans ce domaine, le sénateur ardéchois Mathieu Darnaud a loué « l’esprit de liberté, de résistance, de solidarité » de la profession agricole ardéchoise et ses responsables élus à la chambre. « L’Ardèche en a plus jamais besoin pour tracer le sillon dans un état d’esprit d’innovation. »
L’ancien ministre et le député ardéchois Olivier Dussopt a salué, quant à lui, « 100 ans de combat et d’engagement », « des débats utiles » menés avec les chambres d’agriculture « pour améliorer et amender, apporter de bonnes solutions ». Un dialogue entretenu également par la chambre départementale avec les services de l’État, a rappelé la préfète de l’Ardèche Sophie Élizéon, « quasi quotidien » depuis janvier dernier. En retraçant les avancées en cours, elle a souligné « l’esprit d’anticipation » de la chambre, notamment sur les questions de ressource en eau et du photovoltaïque, ainsi que « le lien à retisser entre agriculteur et grand public », avant de clôturer les discours, comme à son habitude, avec une citation, cette fois-ci du philosophe Épictète : « N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive. Et tu seras heureux ».
A.L.
