Lait bio : « Toute la filière a manqué d’anticipation »
Christian Ville, administrateur de l’entreprise Biolait et éleveur en Isère, s'exprime sur les difficultés que traverse la filière.

Comment expliquer la « crise » actuelle que traverse Biolait ? Christian Ville : « On subit trois phénomènes : d’abord, la régression du marché de la bio en France, qui n’est pas propre au lait. Ensuite, l’inflation et la hausse des coûts de l’énergie qui ont fait grimper les coûts de la collecte et du transport. Enfin, les problèmes climatiques, qui ont aussi un impact très fort chez nos producteurs. » À la différence d’autres groupes, vous n’avez pas de collecte conventionnelle… C.V. : « C’est vrai. La plupart des autres opérateurs de collecte ont deux collectes, ce qui leur a permis de minimiser les baisses de prix en bio en « piochant » dans la hausse des cours du conventionnel. Nous n’avons pas eu cette possibilité, car nous sommes en 100 % bio. On ne fait pas non plus de transformation. » Comment trouver de nouveaux débouchés, dans un contexte d’érosion...
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