PÔLE ÉLEVAGE

Bovin lait bio : des réponses pour des systèmes résilients et attractifs

Que ce soit en bovin lait ou en bovin viande (voir encadré), « nous avons souhaité mettre le paquet sur la présentation de solutions concrètes à mettre en place sur le terrain dans un objectif de résilience, à la fois économique mais aussi climatique. À travers cette résilience, c’est aussi l’attractivité et la sécurisation du métier d’éleveur de bovins bio qui sont en jeu », assure Jean-Claude Huchon, chargé de mission nationale « élevages bovins biologiques » au sein des chambres d’agriculture. Cette année, avec ses collègues organisateurs, il compte sur une participation massive des éleveurs.

Faire face au changement climatique

Les visiteurs pourront notamment suivre des ateliers en petits effectifs pour favoriser les échanges avec les acteurs de terrain présents. Le 20 septembre à 15 h, il sera question de sécuriser son système face aux évolutions climatiques. « Nous aborderons la place des mélanges céréales - protéagineux (méteil, mélange avoine-vesce-trèfle annuel…) ou la modification des périodes de vêlage dans les systèmes bovins avec une synthèse des travaux menés notamment dans le Massif central et les Pays de la Loire. Les éleveurs pourront questionner sur ces techniques qui nous semblent robustes et seront amenées à se développer de façon transversale en production laitière comme en viande bovine, même si les objectifs recherchés [volume, valeur alimentaire en unités fourragères (UF) et en matière azotée (MAT)...] diffèrent », commente Jean-Claude Huchon. Seront présentés à la fois des résultats d’essais mais aussi des simulations d’impacts à l’échelle de l’exploitation, notamment sur les rendements fourragers, les résultats techniques et économiques et le travail. Ces simulations prendront en compte différentes modalités (en complément ou non de maïs épi, de maïs grain, dans une recherche d’autonomie, de maintien ou non de productivité...). « Nous présenterons différentes stratégies d’intégration de ces mélanges dans les systèmes », poursuit le chargé de mission. Le 21 septembre à 14 h, un autre atelier abordera plus précisément la question de l’adaptation des élevages laitiers bio de moyenne montagne (Massif central, Drôme…) au réchauffement climatique.

Autre thématique forte sur cette question climatique : le maintien de prairies productives en contexte séchant. Arvalis interviendra le 20 septembre à 10 h sur les solutions de fertilisation pour maintenir une production de qualité sur les prairies bio. Un atelier qui permettra aussi d’échanger sur les pratiques ou conduites, du sol à l’animal, favorisant ou pénalisant la productivité et la pérennité des prairies.

Marché du lait bio

Qui dit lait bio dit aussi valorisation de la production, alors que la filière peine à sortir de la crise qui la frappe depuis 2022. Une conférence sur le thème « Quelles issues possibles pour le marché du lait bio et quels impacts économiques et adaptations dans les élevages » sera proposée le 20 septembre à 11 h (salle 2) avec l’Idele (institut de l’élevage) et la chambre d’agriculture de la Loire. Il sera possible d’approfondir ces questions dès 14 h lors de l’atelier « Quels équilibres des marchés laitiers bio demain et quels résultats et résilience économique des élevages ».

Enfin, il sera question de sobriété énergétique, thème fort de cette édition 2023 du Tech&Bio. Trois rendez-vous aborderont cette question. D’abord un atelier le 20 septembre à 16 h pour un tour d’horizon des consommations directes et indirectes d’énergie en élevages laitiers bio avec la chambre d’agriculture du Rhône. Le 21 septembre, à 11 h, la fédération régionale des Cuma Auvergne-Rhône-Alpes et la chambre d’agriculture Pays de la Loire animeront un atelier « Quels leviers pour réduire mes charges de mécanisation et d’énergie en systèmes laitiers bio ? ». Suivra à 15 h (salle 2) une conférence sur le thème « Sobriété énergétique : la production laitière bio comme voie d’adaptation ? ».

Jean-Claude Huchon insiste : « Nous avons souhaité une véritable complémentarité entre ateliers et conférences qui se dérouleront à proximité. Sans oublier aussi la complémentarité avec le pôle fourrage qui sera lui aussi situé juste à côté du pôle élevage pour prolonger les thématiques abordées dans nos ateliers ».

Sophie Sabot