TEMPÊTE ALEX
Les agriculteurs de la région veulent aider les éleveurs sinistrés

Mylène Coste
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TEMPÊTE ALEX / Les Jeunes agriculteurs d’Auvergne Rhône-Alpes devraient mettre à disposition des éleveurs sinistrés des Alpes-Maritimes des salles de traite mobiles.

Les agriculteurs de la région veulent aider les éleveurs sinistrés
Suite à la tempête Alex, 25 000 brebis se retrouvent sans hébergement pour l’hiver dans la région Paca.

La tempête Alex qui a frappé, il y a quinze jours, les vallées de l’arrière-pays-niçois, endeuillant des familles, anéantissant habitations, voies de communication et exploitations agricoles, a donné lieu à de nombreux élans de solidarité. Des animaux noyés, des troupeaux isolés, des bergeries sous des mètres de gravats : plus d’une centaine d’agriculteurs sont en grande détresse. Cet épisode dramatique témoigne encore une fois que dans le pire comme dans le meilleur, fonctionner en réseau a du bon. Ainsi, dès la semaine dernière, les Jeunes agriculteurs de Provence Alpes Côte d’Azur ont lancé un appel au réseau syndical pour gérer l’urgence. « Il y avait notamment un besoin en salles de traite mobiles. Nous avons sollicité tous les départements pour voir ce qu’il était possible de faire », témoigne Jérémy Jallat, producteur de lait dans l’Isère et vice-président des JA Auvergne Rhône-Alpes. Si les opérations sont en cours de calage, deux salles de traite mobiles devraient être mises à disposition des éleveurs sinistrés très prochainement. « Des contacts ont été pris également directement avec la Savoie. » 


Production de lait arrêtée

En attendant, sans possibilité de traire, la FNPL a annoncé le 9 octobre, que la production de lait avait été arrêtée par tarissement sur l’ensemble des troupeaux. « À l’heure où ni eau ni électricité ne permettent aux agriculteurs de traire leurs vaches, où les fourrages de l’année ont été inondés et emportés par les courants, où les prés sont recouverts d’une boue qui empêche le pâturage, les éleveurs manquent de tout, barrières, clôtures électriques… La solidarité doit être le mot d’ordre », estime la FNPL. Ainsi, « la solidarité syndicale s’organise pour que l’alimentation des dix prochains jours soit accessible » sur les estives. Mardi 6 octobre, un recensement complet des besoins a été dressé lors d’une réunion du groupe montagne. « 25 000 brebis se retrouvent sans hébergement pour l’hiver. L’idée est de leur trouver des places dans d’autres départements. L’Aveyron s’est notamment porté volontaire », témoigne le jeune agriculteur isérois.


Sophie Chatenet