ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Viande caprine : la structuration d’une filière régionale avance

Le syndicat caprin de la Drôme a réuni ses adhérents le 8 décembre à Divajeu. Un temps d’échanges essentiel sur les nombreuses actions menées au service des éleveurs.

Viande caprine : la structuration d’une filière régionale avance
De g. à d. : Damien Brunet, président du syndicat caprin de la Drôme, Émilie Brugière, vice-présidente et Denis Dumain, vice-trésorier.

Depuis plusieurs années, le syndicat caprin de la Drôme ne ménage pas ses efforts pour promouvoir la viande caprine, qu’il s’agisse de  chèvre ou de chevreau. L’ancien président Christian Nagearaffe en avait fait une priorité. Elle le reste pour Damien Brunet qui a pris la  présidence du syndicat depuis 2018. « Le chevreau doit vraiment être considéré comme un co-produit de nos exploitations, au même titre que le lait ou les fromages », a estimé Damien Brunet en ouverture de l’assemblée générale à Divajeu la semaine dernière. Grâce à l’appui de la Région et des Départements de la Drôme et de l’Ardèche, une chargée de mission a pu être engagée en 2022, au sein d’Interbev, pour travailler spécifiquement sur la structuration d’une filière chevreaux régionale. Damien Brunet a rappelé que le syndicat caprin de la Drôme oeuvre en particulier sur la « filière vente directe » pour des cabris de 9 à 12 semaines, élevés à la ferme.  Objectif : consolider des débouchés locaux dans un contexte où les crises successives (Covid notamment) ont démontré la fragilité des filières longues et des débouchés à l’étranger pour les chevreaux.

Label rouge : visite de l’Inao au printemps

Les échanges avec les consommateurs lors des multiples évènements1 auxquels participe le syndicat démontrent un réel intérêt pour la  viande caprine. Mais où la trouver ? C’est là que le bât blesse. « Nous savons que la demande existe et que nous avons des éleveurs capables de produire une viande de qualité. Mais au milieu, il y a un trou pour structurer l’offre », constate Denis Dumain, éleveur à Ribes en Ardèche et vice-trésorier du syndicat.
S’inspirant d’une visite récente dans les Pyrénées pour découvrir la démarche de valorisation de leurs agneaux par des producteurs d’Ossau-Iraty, Denis Dumain est persuadé qu’il faut créer sur le territoire Drôme-Ardèche un atelier de découpe et de commercialisation pour la  viande de chevreau. Sans oublier le Label rouge, dossier sur lequel le syndicat caprin de la Drôme s’est engagé depuis plusieurs années. De nouvelles avancées sont attendues en 2023 puisqu’une commission d’enquête, nommée par l’Inao, devrait se rendre sur le terrain au printemps prochain.

 Sophie Sabot

1. Salon international de l’agriculture à Paris, marchés de producteurs à la ferme, fêtes et foires locales, Valence en Gastronomie, marché du goût à Lyon, etc.

Que fait le syndicat caprin de la Drôme ?

Outre le dossier viande caprine, le syndicat caprin assure un accompagnement technique de ses adhérents (réglementation fermière, techniques d’élevage, conditions de travail, équipement…). Il organise aussi de  nombreuses formations sur la transformation fromagère et la diversification mais aussi sur le volet élevage (valoriser ses cabris, découvrir l’ostéopathie, soigner son troupeau avec des plantes…) ou encore sur la rentabilité des ateliers et le calcul des prix de vente.
Le syndicat est également impliqué dans de nombreuses actions régionales, dont le plan de filière caprin ovin lait. À noter, le syndicat est ouvert à tous les producteurs laitiers, y compris en ovin et bovin, et au-delà du département de la Drôme. Une fiche récapitulative de ses actions est à découvrir sur son site internet www.scaprin26.com.