CAPRIN / La performance des élevages français de chèvres angoras s'améliorent nettement depuis dix ans.
« Le travail de sélection mené depuis 10 ans par Capgènes, les éleveurs d’angora, l’Inra et les partenaires européens a porté ses fruits, se félicite Pierre Martin, directeur de Capgènes. Nous avons fait des progrès immenses sur la finesse et la qualité de la fibre. » Sur les 67 éleveurs participant au programme de sélection de Capgènes, le suivi montre une progression continue de la finesse de la fibre tandis que les fibres indésirables ont quasiment disparues. « La qualité des filiations a augmenté et s’est aujourd’hui stabilisée, avec des taux de consanguinité maîtrisés. Les résultats de pointage sont également meilleurs aujourd’hui et des efforts ont été constatés en matière d’homogénéité des toisons. »
Des progrès restent à faire sur le poids de toison. « Cela passe par le choix des reproducteurs, la préparation des chèvres à la mise bas, l’amélioration des conditions d’élevage des jeunes et l’optimisation de la ration : des points que nous devons encore travailler », souligne toutefois Pierre Martin. Un nouveau critère a également été introduit : le rendement lavage, sur lequel un travail est mené avec l’Inra. « Il dépend beaucoup des conditions d’élevage, notamment le climat. »
Mylène Coste
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Angora : pour la petite histoire...
Originaire de la région d’Ankara (anciennement « Angora ») en Turquie, la race angora fut introduite une première fois en France au XVe siècle avant de disparaître durant un temps. Elle fait son retour dans l’Hexagone dans les années 1980, importée depuis le Texas, l’Australie ou l’Afrique du Sud. Elle est exploitée exclusivement pour sa toison, le mohair. Il existe en France une centaine d’élevages de chèvres Angora, en activité principale ou de diversification, qui produisent annuellement autour de 15 tonnes de mohair. Un certain nombre d’entre eux sont réunis au sein de l’association nationale des éleveurs d’angora (Aneca).
Carte d’identité
60 à 65 cm au garrot
30 à 60 kg
4 et 6 kg de mohair brut /an (2 tontes)
10-12 ans de longévité
1 à 2 chevreaux par mère, les naissances gémellaires étant courantes
