EXPOSITION
« Les yeux de la tourbière » : « un monde à l’envers »

Inaugurée le jour de la Fête de la transhumance, une exposition photographique de Grégoire Édouard, accessible à la Maison du Parc à Jaujac, met en lumière la tourbière de la Verrerie, zone humide remarquable située à Burzet. 

« Les yeux de la tourbière » : « un monde à l’envers »
L'exposition se compose de 23 photographies, à découvrir jusqu'au 10 septembre.

Dans la cour de la Maison du Parc Naturel Régional (PNR) des Monts d’Ardèche à Jaujac, 23 photographies gravitent sur une vaste structure en bois et témoignent de la vie des tourbières. Elles ont été réalisées par Grégoire Édouard, photographe installé aux Vans, dans le cadre des Échappées du Partage des Eaux, qui fait dialoguer patrimoines naturels et culturels de la montagne ardéchoise.

Pour cette exposition photographique, l’artiste s’est plongé dans la tourbière de la Verrerie, située sur la commune de Burzet, pendant plusieurs jours dont une semaine complète. Une immersion indispensable pour appréhender cette zone humide remarquable qui fait l’objet de multiples programmes de recherche pour la communauté scientifique. « Je connaissais très peu les tourbières. Cette immersion solitaire m’a permis de prendre conscience de leur rôle, de la présence d’eau même en période de sécheresse comme en 2022, comme un symbole de la lutte contre le réchauffement climatique, de l’importance de ces paysages que l’on a oubliés, même dans le domaine de la photographie », confie Grégoire Édouard. « De prime abord, la tourbière est un paysage très banal, une grande prairie. C’est en plongeant dedans que l’on comprend son fonctionnement. On découvre alors un monde à l’envers exceptionnel qui renverse tout le rapport au monde végétal. Un endroit gorgé d’eau, comme une éponge, où il y a énormément de vie. »

Micro-butte de sphaignes et polytrics, trous d’eau pouvant aller jusqu’à 2 mètres de profondeur, roche granitique… Une photo laisse aussi entrevoir le site de l’ancienne verrerie, « pour montrer que l’Homme est toujours associé aux paysages », ajoute le photographe. Son exposition intitulée « Les yeux de la tourbière » est accessible jusqu’au 10 septembre à la Maison du Parc.

Anaïs Lévêque

Accès libre.