METEIL
Une assurance fourrage pour pallier aux aléas climatiques

METEIL / Jeudi 4 juin, une dizaine d'éleveurs se sont réunis sur la parcelle de Vincent Perrier à Vernosc-les-Annonnay où des essais régionaux sont mis en place pour tester l'intérêt de la production de méteil.

Une assurance fourrage pour pallier aux aléas climatiques

Le jeudi 4 juin une dizaine d'éleveurs se sont réunis sur la parcelle de Vincent Perrier à Vernosc-les-Annonnay. C'était la 3e et dernière année consécutive que des essais régionaux étaient mis en place pour tester l'intérêt de la production de méteil. Ces essais ont été conduits par Odile Seive conseiller élevage et Patrick Pellegrin expert fourrage d’Adice. La succession d’années sèches incite les éleveurs à se questionner sur ce qu’il faut implanter pour assurer des stocks fourrager. Le méteil peut être une réponse dans l'optique de produire du volume de fourrage à moindre coût au printemps avant le sec de l’été. En 2020 sur la parcelle de Vincent Perrier, les 6T MS par hectare ont été dépassés quels que soit les mélanges testés. Sur la même période avec un printemps très sec en mars-avril et mai, les prairies ont produit entre 1 et 3 tonnes MS/ha en 1ère exploitation. Le jour de la visite, début juin, le stade de récolte en ensilage ou enrubanage est dépassé. On gagne du volume et de la matière sèche par contre on perd en valeur alimentaire et en digestibilité. Ce fourrage est davantage destiné aux génisses qu’aux laitières. L'éleveur a orienté sa récolte sur la moisson fin juin. Derrière il envisage d'implanter un maïs. Le mélange qui a le plus plu aux agriculteurs présents est le méteil nommé Dombes. Celui-ci est composé d'avoine, de pois fourrager, de vesce et de féverole. Il présente un rendement proche des 6 tonnes avec un bon équilibre matière sèche / MAT, facilité de récolte et appétence.

Jean-Philippe Goron,
conseiller élevage et entreprise d'Adice