Troisième filière animale de production en valeur en Auvergne Rhône-Alpes, l’aviculture bénéficie d’un nouveau plan de filière. À la clé : 7 M€ sur cinq ans, pour la période 2023-2027. La signature avait lieu dans l’Ain le 1er septembre.
Officiellement signé le 1er septembre dernier, le plan ambition filière avicole 2023-2027, programme de développement financé par le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), a été réfléchi par les professionnels de la filière régionale pour répondre à leurs besoins propres. Financé à hauteur de 1,415 M€ par an sur cinq ans, il répond à trois objectifs majeurs : renforcer la compétitivité des exploitations et des entreprises de la filière avicole, accompagner la performance des élevages pour réduire les charges et créer davantage de valeur ajoutée, et développer la communication et la promotion des productions avicoles régionales.
Lors de la signature, sur l’exploitation de l’EARL de la Gelière, située à Confrançon (Ain), Fabrice Pannekoucke, vice-président de la Région Aura, délégué à l’agriculture, rappelait : « C’est une véritable nécessité de s’intéresser à la question agricole. Nous travaillons avec les départements, les collectivités, pour les emmener avec nous sur cette compétence agricole et leur permettre de mettre les moyens nécessaires, dans un dialogue constructif avec l’ensemble la profession agricole sur l’ensemble des filières. Il nous faut travailler en faveur de l’installation et de la souveraineté alimentaire ». Une vision commune dont se félicite Hélène Bombart, présidente de l’Afivol (l’interprofession régionale de la volaille) : « Nous avons la chance d’avoir une Région qui connaît et qui agit pour notre filière. La région peut être fière de la qualité de ses produits, des chapons, des AOC volaille de Bresse et volaille du Bourbonnais, de ses nombreux labels, mais aussi du poulet standard ».
Cinq enjeux majeurs
Ce plan de filière a cinq enjeux majeurs : reprendre une place importante sur le marché intérieur ; répondre à des enjeux liés aux demandes sociétales ; assumer le renouvellement des générations ; des enjeux sanitaires, liés notamment à l’influenza aviaire ; et enfin assurer la pérennité de la filière aux niveaux technique, environnemental et en termes de valeur ajoutée ».
Le volet « adaptation au changement climatique par la performance » se traduira par une aide aux investissements des couvoirs, avec l’objectif d’augmenter la compétitivité et la production régionale de pondeuses et poussins, ainsi qu’un soutien aux investissements pour la rénovation du parc volailles de chair standard et mixte.
Concernant la montée en gamme et création de valeur, l’objectif est de favoriser la promotion collective des produits sous signe Signes d’identification de la qualité et de l’origine(Siqo) et de structurer la filière AOC poulet du Bourbonnais.
L’accent sera mis sur l’attractivité du métier par une communication positive sur la filière et le métier auprès du grand public et de la restauration hors-domicile (animations, communication, sensibilisation autour de la marque Ma région, ses terroirs).
Autre défi à relever : référencer les charges opérationnelles et structurelles en élevages de volailles de chair et ponte afin d’obtenir des indicateurs précis de marchés et coûts de production. Et Fabrice Pannekoucke d’ajouter : « Le Feader, c’est 26 mesures pour nos territoires, avec une dotation très importante et un calendrier raisonnable, avec l’ouverture du premier guichet au 1er juillet 2023 et déjà 400 dossiers étudiés dont la moitié a été validée. L’installation/transmission est le cœur du réacteur. En Aura, si la dotation jeune agriculteur (DJA) est la plus importante de France, ce n’est pas par hasard. Nous voulons embrasser tout le spectre de la production jusqu’à la mise en marché ; nous n’oublions personne. Ces plans de filières représentent 17 M€ par an sur la période 2023-2027. À l’automne 2023 nous aurons renouvelé la totalité de nos plans de filière ».
Patricia Flochon
La filière régionale en chiffres
- 3ème région productrice d’œufs
- 3ème filière animale de production en valeur en Auvergne Rhône-Alpes
- 3 800 exploitations, 75 entreprises, 4 500 emplois directs
- De nombreux signes de qualité : 2 AOP (poulet de Bresse et poulet du Bourbonnais) et 2 IGP, 7 labels rouges, 900 exploitations
- 1,2 million de poules pondeuses en agriculture biologique (soit 25 % de la production)