PORTRAIT

Olivier Durant rejoint la Chambre d'agriculture

Fils d'agriculteurs, Olivier Durant a quitté très tôt son Oise natale pour étudier au lycée agricole Le Valentin, à Bourg-lès-Valence, où il obtient un BTS semences. En 1993, il entre à la Chambre d'agriculture de la Drôme... pour une aventure qui durera 27 ans ! D'abord conseiller dans le Diois auprès de producteurs céréaliers, qu'il accompagne vers la conversion bio, son poste prend bientôt une dimension départementale. Quelques années plus tard, il devient même référent sur le sujet au sein de l'Apca¹, puis au sein la Chambre d’agriculture régionale.

En 2002, Olivier Durant devient chef du service Technique et Environnement et élargit ses champs de compétences à l'ensemble des filières végétales et animales.  Proche du terrain, il développe aussi ses compétences en matière d'événementiel en initiant, en lien avec le réseau des Chambres d'agriculture, le désormais incontournable salon international « Tech & Bio ». « Parvenir à mobiliser les équipes autour d'un événement tel que celui-ci, c'est stimulant, confie-t-il. Le rôle d’un chef d'orchestre est d'être capable de porter les projets des élus auprès des équipes, des partenaires et des financeurs. »

Outre l'accompagnement technique des filières, il s'investit également dans leur développement économique et la création de valeur ajoutée, par exemple auprès de l'IGP petite épeautre. Charte des riverains, séparation des activités de vente et de conseil, lutte contre la sharka... Il a contribué à faire avancer de nombreux dossiers dans la Drôme.

« Le projet de la Chambre de l'Ardèche entre en résonnance avec mes valeurs »

Pourquoi avoir eu envie de rejoindre l'Ardèche ? « L'agriculture ardéchoise m'a toujours séduit, par sa diversité et son authenticité, affiche-t-il. Je n’aurais pas quitté la Drôme pour aller dans les grandes plaines céréalières ! Par ailleurs, le projet de la Chambre d'agriculture, porté par une équipe jeune, entre en résonnance avec mes valeurs et m'a donné envie de m'investir. Il poursuit : Je travaille déjà avec la plupart des filières du département, que l'on retrouve dans la Drôme. Toutefois, l'agriculture ardéchoise est très différente de sa voisine : les exploitations sont de plus petite taille, la ressource en eau est plus limitée, la valorisation en circuits courts est plus répandue, la commercialisation avec les circuits de la grande distribution est moins forte... »

Fort de son expérience, et de sa connaissance des opérateurs régionaux et nationaux, Olivier Durant se dit prêt à mettre son énergie au service des projets de la Chambre. Parmi eux figurent la création de valeur ajoutée pour les filières, l'autonomie alimentaire ou encore l'adaptation au changement climatique. Sur ce dernier point, il estime que « l'Ardèche, plus encore que la Drôme, a déjà développé une vraie capacité de résilience. »

Par ailleurs, Olivier Durant n'est pas en terrain inconnu en Ardèche. « J'ai épousé une Ardéchoise, mon beau-frère est agriculteur dans le département et mes filles sont nées ici ! »

Mylène Coste

^{1. Assemblée permanente des Chambres d'agriculture.}