ÉCONOMIE MONTAGNARDE
« L'activité pastorale, marqueur de la vitalité rurale »

Cette année, les Rencontres nationales de l'association française de pastoralisme se déroulaient dans la Drôme. Couplée aux rencontres annuelles de l'Adem, la thématique de cette édition concernait les changements climatiques. L'occasion de rappeler l'importance du pastoralisme dans nos territoires.

« L'activité pastorale, marqueur de la vitalité rurale »
Après une matinée en salle, la journée s'est poursuivie sur l'alpage de Valdrôme pour approfondir les discussions et présenter des outils concrets pour aider les éleveurs. ©Sylvaine Laborde-Castex

Le 14 septembre à Die (Drôme), l’association française de pastoralisme et l’association drômoise d'économie montagnarde (Adem) ont organisé leurs rencontres annuelles. Trois grands enjeux ont été présentés par Bruno Caraguel, président de l'Association française de pastoralisme : le changement climatique avec la diminution des ressources en eau et l’impact sur les sols, les changements et évolutions des regards sociétaux, avec un rapport à la nature, à la propriété privée qui évolue et, enfin, la question de la prédation. « Pour résumer, quand il fait sec, que la pression sociale est forte, il est difficile de s'adapter à la prédation et vice versa », a-t-il expliqué. Philippe Cahn, président de l'Adem, a rappelé l'importance du travail en collectif pour aller « plus loin ».

Trois grands enjeux

Marie Cabrol, conseillère ovin et pastoralisme à la chambre d'agriculture de la Drôme, et Marine Le Goff, salariée de l'Adem, ont brossé un portrait de la Drôme et de ses spécificités, notamment concernant le pastoralisme et les différents alpages. Puis une grande partie de la matinée a été dédiée à la ressource en eau pour l'abreuvement des troupeaux. Enfin, plusieurs participants ont pu poser des questions, notamment sur la perception et la méconnaissance du grand public concernant le stockage de l'eau dans les alpages. Marie Pochon, députée de troisième circonscription de la Drôme, a conclu la matinée : « Ces sujets vont cliver, crisper de plus en plus ». Elle a fait appel à la bonne intelligence et au dialogue. De son côté, la maire de Die, Isabelle Bizouard, a brossé un portrait du Diois et de ses spécificités territoriales « qui ont toujours allié vignes et pastoralisme ». Marie-Pierre Mouton, présidente du Département de la Drôme, a quant à elle rappelé que « l’activité pastorale est un marqueur de la vitalité rurale ».

La journée s'est poursuivie sur l'alpage de Valdrôme pour approfondir les discussions et présenter des outils concrets pour aider les éleveurs : analyses climatologiques, pastothèque (référentiel des végétations face au changement climatique) ou encore la gestion des pins sylvestres dans le cadre des zones Natura 2000, afin de préserver la qualité des estives.

Elodie Potente

À Die, lors des Rencontres nationales de l'association française de pastoralisme couplées à la journée annuelle de l'Adem.